Trente-quatre centres d'enfouissement technique sont en cours de construction et 26 sont encore en phase d'étude. Ces centres, faut-il le noter, sont des décharges spécialement conçues pour le stockage des déchets sans générer de pollution. Et ce, grâce à un système d'étanchéité au fond des aires de stockage, un système de drainage et d'épuration des lixiviants, un système de récupération et d'élimination du biogaz, des équipements d'épandage, de compactage et de recouvrement des déchets… Le chemin est encore long pour équiper les différentes régions de ces CET devenus nécessaires avec la croissance de l'activité économique et industrielle. Car les déchets engendrés dans ce cadre sont importants et posent un sérieux problème aux autorités. De même qu'aux opérateurs économiques qui rencontrent d'énormes difficultés à «se débarrasser» de ces déchets encombrants. Lesquels entravent le développement de l'entreprise conformément aux normes en vigueur. La prise en considération du volet environnemental est une condition sine qua non pour l'obtention de la certification ISO 14001. Certes, certaines entreprises ont compris l'utilité et se sont adaptées à ces normes mais d'autres tardent à le faire. L'absence entrave l'adaptation aux normes dans certains cas. Aujourd'hui, il y a nécessité d'inciter la création de microentreprises spécialisées dans ce domaine où l'activité est importante. Ce qui peut engendrer la création d'emplois. Le premier responsable du secteur de l'environnement, M. Cherif Rahmani, a même souligné cela à maintes reprises. En plus d'être une manière de rompre avec les pratiques jugées archaïques de dépôt des déchets par une élimination saine et écologique des déchets et la valorisation des déchets recyclables, la réalisation des CET permet de contribuer d'une manière importante à résorber le chômage à travers la création d'emplois permanents. Mais faudrait-il prendre en considération l'aspect formation. Car l'expérience algérienne dans le domaine de l'exploitation et de la gestion des CET est entachée d'irrégularités et de carences. Lesquelles ont été enregistrées dans l'exploitation et la gestion du CET d'Ouled Fayet, le premier à être réalisé en Algérie en 1998. Même si, aujourd'hui, ces carences ne sont plus qu'un mauvais souvenir, la prudence et l'application des normes en vigueur s'imposent. Dans le cas contraire, des pertes risquent d'être subies à tous les niveaux : environnement, santé et économie. S. I.