Avec 8 millions de tonnes de déchets récupérés chaque année et qui sont déversés dans 3 000 décharges sauvages, les pouvoirs publics ont pris à bras le corps l'épineuse question de la gestion de déchets en Algérie. Dans un premier temps, les autorités concernées ont opté pour l'éradication des décharges sauvages en leur substituant des centres d'enfouissement technique (CET). Il s'agit en faite, d'une décharge spécialement conçue pour le stockage des déchets sans générer de pollution, grâce à un système d'étanchéité au fond de l'aire de stockage, un système de drainage et d'épuration des lixiviats, un système de récupération et d'élimination du biogaz, des équipements d'épandage, de compactage et de recouvrement des déchets… Ainsi donc, un programme de réalisation de pas moins de 80 CET a été lancé, il s'agit de CET de classe 2 (déchets ménagers), et de classe 3 (déchets inertes). Ledit projet est chapeauté par Progdem (Programme national de gestion intégrée des déchets ménagers et assimilés) qui œuvre dans l'organisation de la collecte des déchets, le transport et l'élimination des déchets solides municipaux dans des conditions garantissant la protection de l'environnement et la préservation de l'hygiène du milieu, par notamment, la réalisation, l'aménagement et l'équipement de centres d'enfouissement technique (CET) dans l'ensemble des wilayas. Cela dit, sur les 80 CET on enregistre, 20 qui sont achevés, 34 en cours de réalisation et 26 en phase d'étude. Mais sur les 20 achevés et équipés au niveau des chefs-lieux et qui sont prêts à être mis en exploitation, un seul centre d'enfouissement technique est mis en service à ce jour et il s'agit du CET de Ouled Fayat. La raison qu'on impute à cela est la formule de gestion de ces centres, et le choix a été porté sur la création d'Epic Autrement dit, les modalités de mise en exploitation des CET achevés, tracées dans le cadre de concertations avec le ministère des Finances et de l'Intérieur et des Collectivités locales se traduisent par la création d'établissements de wilaya à caractère industriel et commercial (Epic) par arrêté interministériel dont le budget de fonctionnement s'appuie sur les recettes et sera soutenu durant les trois premières années par des subventions tirées du budget de l'Etat, les budgets des collectivités locales et des contributions du Fonds national pour l'environnement et la dépollution (FEDEP). En revanche, il n'est pas à exclure l'idée que la gestion des CET puisse être concédée au privé dans l'avenir.Toutefois, le projet de réalisation des CET doit prendre en considération les déchets inertes, les déchets ménagers et assimilés et les déchets spéciaux. Le CET doit être en mesure de satisfaire aux conditions d'hygiène et de protection de l'environnement. L'implantation du centre doit également répondre à un certain nombre de normes pour éviter la pollution des sols, des eaux souterraines, des eaux de ruissellement par les précipitations, leur infiltration à travers les déchets déposés et doit éviter surtout les nuisances.