De quoi s'agit-il ? D'une décharge spécialement conçue pour le stockage des déchets sans générer de pollution, grâce à un système d'étanchéité au fond de l'aire de stockage, un système de drainage et d'épuration des lixiviats, un système de récupération et d'élimination du biogaz, des équipements d'épandage, de compactage et de recouvrement des déchets… Sur les 80 CET prévus par le Progdem (programme national de gestion des déchets), 20 sont terminés, 34 sont en cours de construction et 26 sont encore en phase d'étude. « Un centre d'enfouissement technique demande une certaine technicité. C'est pour cela que nous allons le confier à des établissements publics à caractère industriel et commercial, spécialisés dans le traitement des déchets », précise Tahar Tolba, sous-directeur des déchets urbains au ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. « Mais avant d'être traités, ces derniers doivent être correctement collectés et déposés. A l'heure actuelle, les collectivités locales ne sont pas en mesure de mener ces opérations à bien. Avant de dire stop aux décharges, il faut trouver des alternatives pour bien traiter les déchets. Or, dans notre chaîne de gestion des déchets, le traitement a toujours été le parent pauvre, celui qui a mobilisé le moins d'intérêt, de travail scientifique et d'argent », conclut-il.