Farouchement opposée au système des quotas dans les assemblées élues, la secrétaire générale du Parti des travailleurs a estimé hier sur les ondes de la Chaîne III que cela représentait la pire des humiliations pour les femmes algériennes. Devenu à la très à la mode ces derniers mois, le système des quotas fait l'objet d'une polémique au sein de la classe politique. C'est d'ailleurs ce qui sous-tend l'introduction dans la révision constitutionnelle de l'article 31 bis, visant en principe à promouvoir les droits politiques des femmes dans les assemblées élues. C'est aussi ce que sous-tend l'instruction donnée la semaine dernière par le président de la République au garde des Sceaux pour la mise en place d'une commission aux fins de proposer un avant-projet de loi sur la question. Pour Louisa Hanoune, et à une réponse d'une consœur qui l'interrogeait sur la place qu'accordait le PT à la femme, son parti se bat pour l'égalité des droits. «Et c'est parce que nous nous battons pour l'égalité des droits que je suis la secrétaire générale du parti», a-t-elle précisé, non sans ajouter que le code de la famille réduit la femme au statut de citoyenne de seconde zone. «Je ne peux être, par exemple, présidente de la République et par ailleurs citoyenne de seconde zone.» Toujours à propos du système des quotas, Mme Hanoune dira : «Il faut arrêter avec cette politique. C'est un système élitiste, on nous ramènera des femmes d'autres bords, comme ce qui se fait dans les pays du Golfe. Car les femmes qui seront élues défendront le programme de leur parti.» Revenant sur le programme électoral, la candidate, pour la deuxième fois, du Parti des travailleurs a tout d'abord tenu à saluer l'initiative de l'ENRS par rapport à la journée des handicapés. «Cela étant, il est nécessaire d'en finir avec les célébrations qu'on enterre immédiatement après. C'est un véritable statut qu'il leur faut.» La secrétaire générale du PT a affirmé «participer à l'élection présidentielle pour proposer une rupture franche avec les pratiques qui n'ont pas permis au pays de sortir de la crise. Et parce que la souveraineté populaire est l'immunité de la souveraineté nationale, il faut redonner la parole au peuple». Louisa Hanoune saluera les récentes décisions prises par les pouvoirs publics qui vont dans l'intérêt du pays et de son économie, non sans dénoncer les contradiction et le bicéphalisme qui ont apparemment la peau dure et que la révision constitutionnelle est «censée y mettre fin, ne l'a pas concrétisé». A la question de savoir si elle soutenait l'action du chef de l'Etat et du gouvernement, la candidate précisera que le PT est un parti indépendant et qui n'est soumis à aucun groupe de pression. «Nous saluons toutes les décisions qui vont dans le sens du renforcement de la souveraineté du pays et de ses intérêts. Nous ne sommes pas une opposition manipulable.» Sur le plan économique, elle a réitéré les positions maintes fois ressassées de son parti : réouverture des entreprises, renationalisation totale du secteur des hydrocarbures et des mines et un SNMG à 35 000 DA. F. A.