De notre correspondant à Constantine A. Lemili Le siège du CNFPH de Constantine a abrité au cours de la matinée de jeudi la rencontre de délégations syndicales de 15 wilayas de l'est du pays auxquelles se sont joints les représentants de celles de Tizi Ouzou, Aïn Defla, Bouira et Boumerdès. Ont assisté à cette rencontre l'ensemble des membres du secrétariat national et leur secrétaire général, en l'occurrence Belkacem Felfoul. L'ordre du jour concernant «ce grand rendez-vous», comme l'évalueront les cadres abordés, a consisté en un seul sujet : clamer et confirmer le soutien à Abdelaziz Bouteflika pour la prochaine présidentielle. «Une décision prise en commun et après une démarche mature et la concertation de la base via les fédérations», dira en substance, à partir de la tribune, le secrétaire général. «Le SNAPAP a déjà soutenu Abdelaziz Bouteflika en 2004 et nous ne voyons franchement pas en quoi cela serait étrange et inhabituel que nous le fassions encore une fois pour un candidat qui, non seulement, a un bilan éloquent qui plaide pour une gestion saine, intelligente, lucide et rationnelle des affaires du pays et qui plus est se présente en candidat indépendant. Nous lui faisons confiance aussi parce que le programme du prochain mandat revêt une grande importance pour nous en tant que syndicat dans la mesure où il s'inscrit dans une politique sociale que nous savons, par expérience, réalisable pour peu qu'il y ait une réelle volonté politique de le faire. Et pour cela nous ne dénierons jamais cette certitude chez l'actuel président», souligne-t-il. Ce faisant, le secrétaire général du SNAPAP semble évacuer du revers de la main la rumeur selon laquelle il existerait un deal avec le pouvoir pour obtenir le blanc-seing du syndicat de courir pour le candidat Bouteflika. «Il n'existe aucun deal. Le seul deal est moral. Il serait anormal de changer une équipe qui gagne. Si c'est à notre légitimité que vous faites allusion, elle n'est le fait que du congrès, le seul à même d'en disposer. Nous en disposons et la justice à travers toutes ses institutions hiérarchiques l'a confirmé. Maintenant, il est vrai que le ministère de l'Intérieur, se basant sur toutes ces évidences, a instruit ses organes administratifs décentralisés pour accorder la considération idoine d'interlocuteur et seul interlocuteur d'un syndicat de l'administration qu'au SNAPAP.» Avec le nombre pratiquement atteint du demi-million d'adhérents, les dirigeants du syndicat autonome considèrent être plus forts et importants que n'importe quelle formation politique du pays «ne serait-ce que par la fidélité des troupes, leur engagement, plus particulièrement leur discipline». Ces militants ont donc été appelés à faire un travail de proximité et non seulement convaincre les citoyens d'aller voter mais de donner leur voix au candidat Bouteflika. Ayachi B., secrétaire de wilaya, enflammera la salle par un discours à la limite de la dithyrambe autour du candidat Bouteflika, s'appesantissant et dans les plus profonds détails plus sur le parcours «du jeune Algérien Bouteflika, résistant d'abord et diplomate ensuite, plus jeune ministre de son époque, compagnon du Che, égal sur le plan international au prestigieux guide yougoslave J. B. Tito, interlocuteur privilégié et redoutable adversaire de Henri Kyssinger».