De notre correspondant à Paris Merzak Meneceur Le Monde à Paris (MAP), la nouvelle appellation du Salon international du tourisme de la capitale française s'est ouvert jeudi au Palais des expositions de la porte de Versailles alors que des millions de salariés battaient le pavé dans des dizaines de villes et faisaient grève pour protester contre les effets de la crise économique financière et la politique du gouvernement. La grogne sociale a eu son effet induit sur la première journée de la manifestation : des visiteurs en nombre réduit, une présence clairsemée. Le MAP compte se refaire une santé au cours des journées du week-end avant de clôturer ses portes dimanche soir. La «plus grande agence de voyages en France», ce sont quelque 300 exposants venus du monde entier sur 17 000 m2 et 300 destinations n'excluant aucun coin de la planète. Il attend 100 000 visiteurs à la recherche de l'idéal pour leurs prochaines vacances ou juste pour rêver et profiter des nombreuses animations proposées par des dizaines de pays. Salon grand public, le MAP accueille aussi des manifestations de professionnels de l'industrie touristique sous la forme d'Assemblées générales d'associations, de conférences et de séminaires. Bien entendu, l'Algérie, pays touristique plus potentiel que réel en ce qui concerne le tourisme de masse, ne peut faire l'impasse sur un tel rendez-vous. En plus de la communauté algérienne qui y réside, la France est le marché européen qui est et sera le plus intéressé par la découverte et la connaissance de l'Algérie pour des raisons historiques et géographiques. D'où, une présence sans prétentions mais loin d'être symbolique. On peut même affirmer, sans complaisance, que le tourisme algérien est présent sans complexe, conscient de ses faiblesses et de ses forces, porté par une projection vers l'avenir qui définit toute la stratégie de sa politique. Dans cette phase historique où il s'agit surtout de semer que de récolter, sans minimiser cette deuxième donnée grâce à certaines destinations, le stand algérien s'est donné la surface de ses ambitions puisque avec 150 m2, il est le cinquième stand étranger, après celui de l'Italie (315 m2), de la Grèce (300 m), de la Turquie et (250 m2) et de l'Espagne (200 m2). Dans une architecture mariant tradition et modernité, les représentants de sept EGT (Entreprise de gestion touristique), l'ONAT et 25 opérateurs privés offrent leurs produits et séjours à des tours opérateurs comme à des visiteurs. Des artisans en action, des musiciens, des chanteurs et une animation vidéo complètent «la vitrine» Algérie et sa documentation abondante.«Le MAP est un salon essentiellement grand public. Notre souci est de séduire le plus grand nombre possible et de promouvoir ce que l'Algérie a comme offres actuellement», nous déclare M. Ahmed Boufarès, directeur général de l'ONT, Office national chargé de la direction et de la coordination du stand. S'il précise que le tourisme de masse qui est balnéaire n'est pas visé «parce que nous sommes pas prêt», M. Boufares insiste sur le tourisme du Sud et l'intérêt que représentent les niches thématiques, comme le patrimoine romain, le circuit Saint Augustin, les zones humides et pourquoi pas un circuit à la recherche d'Albert Camus, etc…» Ce sont des petits produits qui, s'ils sont bien pris en main, peuvent être de bonnes bases de départ en vue du tourisme de masse balnéaire», souligne le DG de l'ONT.