Photo : Zoheïr De notre envoyé spécial à Tébessa et Oum El Bouaghi Ali Boukhlef à défaut de nouvelles propositions, Abdelaziz Bouteflika a émis des souhaits. Ils font office de priorités dans son prochain quinquennat.En allant, hier matin, à Tébessa, wilaya frontalière mais aussi très touchée par le terrorisme, le «candidat indépendant» sait qu'il ne peut pas contourner un sujet aussi épineux que le terrorisme qui, il y a tout juste quelques semaines, avait frappé encore dans cette région. Seulement, voilà, pour ne pas déroger à sa règle de conduite, l'actuel chef de l'Etat dit tenir «à la poursuite de la réconciliation nationale», qui constitue son premier «vœu». Une option, ouverte pour ceux qui veulent «être parmi les nôtres». Mais pour les autres, c'est-à-dire ceux qui continuent la terreur et le terrorisme, Bouteflika dit qu'ils trouveront, en face, «l'armée et le peuple algériens». Après ces précisions, il a abordé le sujet dans son volet politique. Celui du lien entre le terrorisme en Algérie et les réseaux internationaux. «Nous ne sommes pas dépendants de l'Internationale terroriste», a-t-il clamé devant une assistance acquise, qui a répondu par des applaudissements nourris avant de lancer qu'aucune «force au monde ne peut empêcher la marche du peuple algérien vers la paix». Mieux, l'hôte de Tébessa, visiblement ému par le message de soutien lu quelques minutes auparavant par Mohamed Djemaï, le directeur local de campagne et député, Abdelaziz Bouteflika a lancé un «halte aux tueries, halte au sang et aux larmes des Algériens», sous les acclamations de la salle qui crie à tue-tête : «Armée et peuple, avec toi Bouteflika.» Le deuxième «souhait» de Abdelaziz Bouteflika est la poursuite du développement. «Nous allons encore construire», a-t-il dit tout en reconnaissant que les projets réalisés jusque-là sont insuffisants malgré leur envergure. Quant au troisième vœu, il s'agit de «redorer le blason de l'Algérie sur la scène internationale». L'idée, qui faisait partie de ses priorités durant son premier mandat, refait donc surface. «J'entends redonner à l'Algérie la place qui lui sied dans le concert des nations», a-t-il rappelé avant de s'indigner : «Je n'accepte pas qu'un Algérien soit humilié à l'étranger.» Mais il n'y pas que cela. Bouteflika s'est adressé à des pays qu'il désigne comme «amis et frères» en avertissant : «Ceux qui veulent travailler avec nous sont les bienvenus. Pour les autres, nous répondrons du tac au tac.» Et pour conclure, il a résumé tous ses «souhaits» en une phrase, avant de se rendre à Oum El Bouaghi pour un bain de foule dans l'après-midi : «Inchallah, il viendra le jour où la paix et le développement reviendront. Ce jour-là, nous imposerons le respect.»