Photo :Zoheïr Par Amirouche Yazid Le candidat du parti El Islah, M. Djahid Younsi, estime qu'un second tour lors de la présidentielle de demain s'impose. L'argument principal de la prévision du candidat repose sur les constats faits à partir du déroulement de la campagne électorale, qui a pris fin lundi dernier. S'exprimant lors d'une conférence de presse animée au Centre international de presse, le candidat semble n'avoir aucun doute quant à un second tour de la consultation présidentielle. «Il est impossible qu'il y ait un vainqueur au premier tour avec 50% et plus des suffrages. J'ai vu l'ampleur de la colère durant mes déplacements dans toutes les wilayas que j'ai eu à visiter au cours des 19 jours de campagne», a-t-il déclaré. Le second point abordé est lié à ce qu'il a qualifié de parti pris de l'administration qui a privilégié un candidat au détriment des autres. Pour Djahid Younsi, «c'est le parti de l'administration qui a pesé dans le déroulement de la campagne». C'est la raison pour laquelle il a conclu à une inégalité dans les moyens dont ont disposé les candidats à la magistrature suprême. Mais ce n'est pas pour autant un motif, pour lui, de crier à la fraude. Pour faire barrage à une éventuelle falsification des résultats des urnes, Djahid Younsi a exhorté la jeunesse à se rendre massivement aux urnes demain. «Je parie beaucoup sur la jeunesse. C'est le premier acteur qui nous conduira vers le changement», a-t-il martelé. Les autres points abordés par le candidat Djahid Younsi sont directement liés au vécu quotidien de la société algérienne. Cette dernière «doit retrouver ses vrais repères et ses authentiques valeurs, qui ont fait jadis sa force». Il n'a pas manqué également d'évoquer la question de l'amnistie générale. Il a déclaré, à ce propos, que cette voix est plus que nécessaire. Comment y parvenir ? Le conférencier a été catégorique. Trancher cette question est du ressort du peuple. Aucun autre procédé ne peut contourner la voix du peuple. Le candidat est revenu aussi sur les conditions dans lesquelles s'est déroulée la campagne : «Il y a eu une forme d'hystérie de la part des partisans d'un candidat en ce qui concerne notamment l'affichage.»