De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Les travaux du colloque national sur «la greffe et la transplantation d'organes humains : entre la loi et la religion» ont débuté hier au niveau du centre universitaire de Khemis Miliana en présence des autorités locales et de nombreux invités. Cette manifestation scientifique, organisée par l'institut des sciences juridiques et administratives, intervient dans un contexte où de nombreuses personnes au niveau national souffrent de maladies chroniques nécessitant une transplantation d'organe. Plusieurs communications sont au programme de ce colloque qui s'étale sur 2 jours. Elles ciblent les volets religieux, juridique et celui de la santé. La 1re communication, présentée par l'enseignant-chercheur Belkadi Belkacem et Ben Hadj Tahar Mohamed, a soulevé la problématique de la greffe du côté juridique. La transplantation d'organes a fait l'objet de la 2ème communication présentée par le professeur Ben Yahia Boukhatem, exerçant dans le service de chirurgie et transplantation rénale de l'hôpital universitaire relevant de l'université de Blida.Il a mis en relief, en plus des généralités, les conditions de réalisation de la transplantation, en particulier l'aspect religieux et législatif.Les organes à prélever et le côté statistique sur les organes greffés dans certains pays ont été exposés par le communicant, lequel a abordé les contraintes médicales en matière de compatibilité immunologique. D'autres points ayant une relation avec le volet santé ont été décortiqués par le professeur qui a conclu sa communication en précisant que la transplantation d'organes est actuellement bien validée puisqu'elle apporte une solution réelle à des pathologies létales ou handicapant sérieusement la survie. Dans ce même volet, la communication sous le thème «la loi et la pratique de la transplantation rénale» du professeur El Mahdi Si Ahmed, chef de service universitaire de chirurgie et de transplantation rénale a permis d'apporter d'autres détails importants que les spécialistes de la santé constatent du point de vue juridique. L'enseignant-chercheur, Boudoumi Abderrahmane, du centre universitaire de Khemis Miliana, s'est longuement étalé sur l'aspect juridique évoquant la mort, la loi et la transplantation des organes. Le côté sociologique dans la tran plantation a eu également sa part dans ce colloque grâce à la communication de l'enseignante-chercheuse Chami Zaineb. D'autres interventions sont également prévues, touchant l'aspect religieux. Le phénomène de commercialisation des organes sera aussi décortiqué lors de ce colloque qui a vu la participation du Dr Bouzidi Kamel, lequel a donné une communication sur la vision religieuse de la transplantation d'organes. Il est à signaler que le directeur de l'institut des sciences juridiques, Titaouni El Hadj, ainsi que le directeur du centre universitaire Ben Abed Taib Ferhat ont insisté sur l'importance de ce genre de colloque qui vise à donner plus d'informations sur ce sujet d'actualité, lequel nécessite plus de sensibilisation et l'implication de l'ensemble des parties pour que la transplantation d'organes soit facile à réaliser. Une action qui vise à sauver des vies humaines.