Heureux encore que le cancer ne soit pas une pathologie à risque de contagion. Bel euphémisme face auquel n'importe qui sera en droit de rétorquer que, si naguère, alors que la médecine était réputée pour ses hésitations scientifiques, le cancer était une «maladie» à laquelle on imputait des «raisons» étranges à cause desquelles les gens passaient de vie à trépas sans que les médecins arrivent à donner une explication convaincante,ce n'est plus le cas aujourd'hui. Le cancer est là et bien là… malheureusement puisqu'il fait partie des meubles. Il se présente sous toutes les formes possibles et affecte coins et recoins du corps, causant des ravages, notamment parmi les personnes de sexe féminin (cancer du sein) et avec la prostate, un cancer… régulier presque ordinaire chez l'homme. La boucle est alors vite bouclée et il serait superflu d'évoquer le reste de la panoplie au risque de tomber dans le rébarbatif morbide.Bien entendu, dans notre pays, ladite pathologie n'est toujours pas bien assumée, notamment par l'entourage du premier concerné qui n'est pourtant que la personne atteinte. Elle continue, alors qu'elle fait des ravages autant chez les jeunes, les adultes et les enfants à figurer parmi les maladies «honteuses» comme s'il pouvait être sérié dans une nomenclature des pathologies à… éviter comme pourrait être évité un rhume ou une migraine. Il suffirait, ensuite, d'ajouter à cette perception culturelle les diagnostics parfois approximatifs et rendus encore plus complexes par une mauvaise prise en charge, la raréfaction des médicaments quand ils ne sont pas intouchables en raison de leur coût pour saisir dans sa dramatique dimension le désespoir de ceux qui en sont victimes. Il se trouve, pourtant, des lueurs d'espoir et si, parfois, la situation est grave, elle n'est pas pour autant désespérée dans la mesure où, dépisté à temps, le cancer est curable. Eh oui ! Il l'est et dans la pratique les exemples sont légion… sauf que c'est dans le reste du monde. Quoiqu'il n'y ait franchement pas de raison que ce qui est possible ailleurs ne le soit pas ici. N'est-il pas de notoriété publique que l'Etat met tous les moyens pour préserver la santé de ses citoyens ? Alors… A. L.