Le cancer du sein vient en tête chez la femme (26,7%) et celui du poumon chez l'homme avec 12,7%. Les progrès de la médecine n'arrivent toujours pas à trouver une solution radicale pour le cancer. Selon l'OMS, le tabac demeure la plus grande cause évitable du cancer connue de l'homme, causant près de 30% des décès dans le monde. En Afrique, le nombre de nouveaux cas de cancer était estimé à 667.000 en 2008 avec 518.000 décès. Dans le monde, les nouveaux cas de cancer devraient passer de 13 millions en 2008 à 27 millions en 2013 alors que quelque 17 millions de personnes par an décèderont. Ces chiffres placent le cancer en tête des premières causes de mortalité dans le monde. 35.000 cas de cancer sont détectés chaque année en Algérie, dont 80% au dernier stade. Chez la femme, le cancer du sein occupe la première place, soit 26,7% avec 4 à 7000 cas par an, suivi chez l'homme par le cancer du poumon avec 12,7%. Face à ce fléau, l'Algérie a multiplié les centres anticancer à travers le pays. Des unités de radiothérapie et d'oncologie dotées d'équipements modernes, dont des scanners de dernière génération, d'IRM (imagerie par résonance magnétique), ont été ouvertes et le réaménagement des laboratoires d'anatomie pathologique effectué. Ces réalisations s'inscrivent dans le cadre du plan national de lutte 2006/2009 contre cette pathologie qui bénéficie d'un budget global de 24,9 milliards de dinars. Six nouveaux centres de radiothérapie seront ouverts, a fait savoir Mme Djamila Nadhir, chargée du programme national de lutte intégrée contre les maladies non transmissibles, dont le cancer, notamment au niveau du ministère, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, coïncidant avec le 4 février. Ce plan national de lutte englobe la formation, les nouvelles structures et les équipements, alors que la facture des médicaments s'élève à 535.501.400 DA, soit en deuxième position, après ceux destinées au traitement des hémopathies, a relevé Mme Nadhir. Elle révèle également que «leurs prix connaîtront une importante hausse» précisant toutefois que le dépistage et la prévention contre les facteurs cancérigènes, feront reculer ces affections. A travers le pays, citons que le projet de réalisation de la «maison du patient» (Dar es-sabr) de Sétif, destinée aux malades atteints de cancer, a été «relancé» et devrait être livré au «début 2011», a indiqué un représentant de l'association d'aide aux cancéreux, En-Nour. Elle est destinée à «accueillir les malades et leurs accompagnateurs étrangers à la wilaya, devant se déplacer à Sétif pour des soins spécialisés» a précisé le président de cette association, le Pr Mokhtar Hamdi-Chérif. Dar es-sabr, d'une capacité de 100 lits, nécessite une enveloppe globale de 70 millions de DA. Elle sera fonctionnelle, souhaite-t-on, le jour même de l'inauguration du Centre anticancer (CAC) dont le projet est estimé à 1,2 milliard de DA. Plus à l'est, à Souk Ahras, plus précisément, le nombre de cas de cancer a évolué de façon notable en 2009, touchant 413 personnes dans la wilaya contre 260 en 2008, a révélé, jeudi, la présidente de l'Association d'aide aux cancéreux, Mme Djahida Charmati.