Photo : Sahel Par Ali Boukhlef Le Front des forces socialistes n'oublie pas de faire le ménage interne tout en s'attaquant de manière toujours violente au pouvoir. En marge d'une rencontre avec des militants de la wilaya d'Alger, organisée hier au siège national du parti, Karim Tabbou, le premier secrétaire du FFS a fait un double bilan : celui de la restructuration de sa formation qu'il juge «satisfaisant» et celui de l'élection présidentielle qu'il qualifie de catastrophique». Karim Tabbou a fait un exposé des actions organisées par son parti depuis le dernier congrès, organisé en 2007, et fait une projection. Après avoir visité les wilayas de Sétif et de Bordj Bou Arréridj, jeudi passé, le responsable du FFS a précisé que sa formation entend poursuivre sa restructuration interne en vue d'organiser, d'ici au mois de juin, les «congrès régionaux». Pour arriver à cette échéance, la direction du parti de Hocine Aït Ahmed s'attelle à une structuration par fédération. Mais il n'y a pas que la restructuration organique. Le FFS s'emploie également à faire durer son école de formation. «Deux cours ont déjà été organisés et le troisième aura lieu le 1er mai», a dit Karim Tabbou, qui a précisé que «2 300 personnes se inscrites à l'école de formation». En plus de ce travail de formation, la quatrième session ordinaire du conseil national du FFS se tiendra à la fin de ce mois. Sauf que, indique le responsable du FFS, cette structuration ne répond pas seulement à des impératifs internes. «Nous devons nous mobiliser pour faire face au pouvoir», prévient le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes qui rappelle que «toutes les forces du changement doivent s'unir». «Il faut mériter le qualificatif ‘forces de changement'», a-t-il encore indiqué tout en citant «les syndicats autonomes» et d'autres «forces anonymes». Cela est nécessaire, à ses yeux, face à «la nouvelle équation créée par le pouvoir». Et l'équation est résumée par le conférencier au fait que «désormais, le pouvoir est opposé à la société». «Face à la restructuration maffieuse du système, nous n'avons d'autre choix que de nous organiser», a encore expliqué Tabbou en donnant un exemple précis : «Face à l'emprisonnement d'un journaliste, nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas. Il faut agir». Interrogé sur les raisons qui auraient poussé le chef de l'Etat à ne pas rendre publique la composante d'un nouveau gouvernement, Karim Tabbou a eu cette réponse : «Le pouvoir attend la distribution des rôles pour services rendus».