Photo : Riad Par Ali Boukhlef Le Front des forces socialistes entend se rapprocher de plus en plus de la jeunesse. C'est en tout cas le sens de la rencontre organisée, hier, à Boumerdès dans le cadre des cycles de formation que ce parti politique met en place depuis le quatrième congrès de 2007. Cette rencontre, organisée à la maison de jeunes de la ville de Boumerdès, a comporté un volet politique avec une conférence animée par Salima Ghezali, militante des droits de l'Homme et journaliste, autour d'un thème intitulé «Le rôle et la responsabilité des élites dans la transition vers la démocratie», et d'une session organique.«Cette rencontre constitue en elle-même un défi au pouvoir en place», a annoncé le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, dans une courte allocution à l'ouverture des débats. Selon lui, il faut «recréer la politique et se donner les moyens de son combat». «Le combat pour la démocratie et les droits de l'Homme est aussi important que le combat d'hier pour la libération de la nation», a encore estimé le premier secrétaire du Front des forces socialistes. «Le parti est convaincu que la jeunesse arbitrera le pays […] Sa sensibilisation est la responsabilité de demain», a-t-il encore dit. Devant une assistance composée de dizaines de jeunes étudiants, Salima Ghezali a estimé, quant à elle, que «nous sommes dans une transition dont l'issue n'est pas connue». Quant au concept de l'élite, la récipiendaire du prix Sakharov pour la liberté de pensée en 1997 estime qu'il y en a plusieurs, puisque, a-t-elle encore expliqué, il y a des élites au sein du pouvoir et il y en a dans la société. Sauf que ces dernières s'affrontent violemment lorsqu'il y a absence de consensus. «Cela conduit inévitablement à la violence», a-t-elle encore indiqué avant de clamer qu'«on n'est pas obligé d'appartenir à l'élite pour s'opposer au pouvoir».Après Salima Ghezali, ce fut au tour de Abdelhamid Mehri, ancien secrétaire général du FLN, d'intervenir dans les débats.Le Front des forces socialistes a mis en place, depuis 2007, une école de formation politique. Elle se charge d'inviter des personnalités du monde politique et scientifique pour des conférences thématiques données aux militants et invités du parti. Le projet a été confié initialement à Moussa Tamadartaza, membre du Conseil national, avant d'être géré par une autre responsable, Faïrouz Bouamama.