Plus de transparence. C'est ce qu'a demandé hier le ministre de l'Energie et des Mines M. Chakib Khelil aux consommateurs du pétrole à l'occasion de la réunion tenue à Djeddah entre producteurs et consommateurs. Cette transparence est exigée pour les informations et données relatives aux stocks disponibles. Le président de l'OPEP a également demandé «l'allégement des taxes sur les produits pétroliers importés». Dans une déclaration reprise par l'APS en marge de la réunion, le représentant algérien à la réunion a estimé que le niveau atteint par les prix du pétrole ne dépendait pas des fondamentaux du marché, l'offre étant suffisante pour couvrir la demande mondiale. Il a encore rappelé les facteurs à l'origine de l'envolée des prix du brut, citant ainsi la spéculation sur les marchés financiers, les facteurs géostratégiques, le recul du dollar et le repli des capacités de production du diesel. Dans ce sillage, le président de l'OPEP a appelé les pays consommateurs à investir dans le raffinage. «L'OPEP ne détient pas à elle seule une solution au problème des prix», a-t-il précisé. Et de noter que la décision concernant l'augmentation de la production de l'OPEP sera prise lors de la prochaine réunion en septembre à Vienne et non avant. Le ministre a ainsi démenti l'information annonçant l'intention de l'OPEP de revoir la production à la hausse. Au sujet de la décision de l'Arabie saoudite d'augmenter sa production de 200 000 barils/jour, le ministre a jugé qu'elle était «souveraine». Concernant l'éventualité d'une baisse des prix du brut à long terme, M. Khelil a exclu cette éventualité du moins pour les 20 prochaines années, la demande étant maintenue à des niveaux considérables. Au sujet de la création d'une structure similaire à l'OPEP pour le gaz, pour défendre les intérêts des grands exportateurs de gaz, à l'image de l'OPEP, M. Khelil a indiqué que la prochaine réunion du Forum des pays exportateurs du gaz (FPEG), prévue en octobre prochain à Moscou, examinera les conclusions du groupe de travail créé en avril 2007 à l'issue de la réunion de Doha. La création d'une telle organisation «n'est pas à l'ordre du jour», a ajouté le ministre en réitérant la nécessaire révision des contrats commerciaux et des prix du gaz. S. I.