L'Union pour la Méditerranée (UPM), devant prendre le relais du processus de Barcelone, est en panne. Pour cause, l'agression israélienne contre Ghaza et la position de certains pays européens à l'égard de cette question nécessitent des clarifications avant toute reprise des discussions au sein de ce forum de dialogue. Cette condition, que partageraient nombre de chefs de la diplomatie européens, a été exprimée jeudi dernier dans une déclaration à l'APS de Mourad Medelci. En effet, le ministre algérien des Affaires étrangères, a affirmé que l'agression israélienne contre la population palestinienne de Ghaza n'encourage pas la reprise des discussions au sein de l'Union pour la Méditerranée (UPM) avant que les choses ne «soient clarifiées» en ce concerne la position de tous les pays membres. «Nous avons eu l'occasion, lors de la dernière réunion des ‘‘5+5'', tenue récemment à Cordoue en Espagne, d'évoquer plusieurs sujets, celui de l'UPM en particulier, sous l'angle politique marqué par la douleur de l'agression israélienne contre Ghaza et qui n'encourage pas certainement la reprise des discussions sans que beaucoup de choses soient clarifiées», a déclaré M. Medelci. La position algérienne n'est pas isolée, selon le chef de la diplomatie algérienne : «Cette tendance a été quelque part confirmée par la position des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne qui, eux-mêmes, ont souhaité cette clarification avant toute reprise des négociations avec le pays agresseur [Israël].» Et d'ajouter : «Il n'en demeure pas moins que la question de Ghaza reste, aujourd'hui, au centre de nos préoccupations, et c'est là un sentiment partagé par tous les pays qui ont participé à la dernière réunion des ‘‘5+5''.» Les ministres des ‘‘5+5'' ont également abordé l'UPM «sous un angle technique», a précisé M. Medelci. «Nous sommes membres de l'UPM et, de ce fait, nous continuerons à nous intéresser à la mise en œuvre de ses structures, notamment son secrétariat général», a-t-il souligné, estimant que cet aspect «est plus facile à gérer». «Dans les prochaines semaines, nous aurons constaté que les capacités d'accueil et de travail de l'UPM seront progressivement mises en place», a-t-il poursuivi. Interrogé sur le sommet des pays du Sahel, qui devait se tenir à Bamako avant d'être reporté, M. Medelci a indiqué qu'aucune date n'a été encore fixée, ajoutant que les choses «vont se clarifier assez rapidement». Revenant sur la réunion ministérielle préparatoire à ce sommet, qui s'est tenue en novembre dernier dans la capitale malienne, il a insisté sur la nécessité de donner «un contenu plus substantiel à la coopération entre les pays du Sahel, sur le plan du développement économique et social des populations concernées, et faire en sorte, en même temps, que ces populations vivent dans la paix et la sécurité». A. R.