Photo : Riad Par Mekioussa Chekir Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a procédé hier à l'inauguration, à la gare Agha à Alger, de deux lignes ferroviaires automotrices électriques de la banlieue d'Alger et de deux lignes d'autorail. Les deux premières, dont l'exploitation est entrée en vigueur le jour même, relient Alger à Thenia et Alger à El Affroun. Avec l'acquisition de ces trains, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) pourra multiplier ses fréquences et mieux répondre, du coup, à la forte demande des passagers, comme l'expliquera à la presse M. Dahmane Badaoui, directeur du projet électrification de la banlieue algéroise. Outre le confort, ces nouvelles rames, grâce à leur vitesse, permettront aux usagers un gain de temps important. Cela, d'autant plus qu'il est désormais prévu un train toutes les 7 minutes, a-t-il affirmé. Ce projet, d'un coût global de 14 milliards de dinars, réalisé par le constructeur suisse Stadler Bussnang AG, entre dans le cadre du programme de soutien à la relance économique dans son chapitre lié à la modernisation de la voie ferrée. Le marché porte également sur la fourniture d'un simulateur de conduite, d'un lot d'équipements et d'outillage spécial, l'assistance technique pour l'exploitation et la maintenance des rames automotrices durant les trois premières années, ainsi que sur la formation du personnel de la SNTF. Le responsable fera aussi savoir que d'autres liaisons similaires sont en projet : Bab Ezzouar-aéroport Houari Boumediene, Zeralda-Birtouta en passant par la nouvelle ville de Sidi Abdellah, Thenia-Tizi-Ouzou et Thenia-Bordj Bou Arréridj. L'électrification de la rocade nord d'Alger en 25 KV est également prévue. S'agissant des deux lignes d'autorail diesel hydraulique, elles relient Alger à Béjaïa et Alger à Sétif sur des distances respectives de 256 et 300 km. D'un coût global de plus de 9 milliards de dinars, ce projet permet à la SNTF de poursuivre, de manière progressive, la modernisation des lignes long trajet. Le chef de l'Etat avait entamé sa tournée hier par le port d'Alger où il s'est recueilli à la mémoire des 200 victimes de l'attentat à l'explosif du 2 mai 1962, perpétré par l'Organisation armée secrète (OAS). M. C. Les syndicalistes du port d'Alger exclus de la cérémonie de recueillement Alors qu'ils avaient, jusque-là, coutume de prendre activement part aux cérémonies de recueillement à la mémoire des 200 victimes de l'attentat à l'explosif du 2 mai 1962, perpétré par l'Organisation armée secrète (OAS), les syndicalistes du port d'Alger ont été écartés de la cérémonie d'hier. Selon l'un de leurs représentants qui nous a contactés hier par téléphone, ils ne s'expliquent pas la décision de les exclure de la délégation ayant reçu le chef de l'Etat. «Le fait de nous écarter est peut-être justifié par la position du syndicat par rapport à la décision de privatisation du port. On voudrait alors nous empêcher d'approcher le Président pour lui en parler ?» s'interroge notre interlocuteur, non sans indignation.