De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Dans l'après-midi d'hier, le tribunal criminel d'Oran a eu à statuer sur le cas d'un jeune algérien inculpé pour appartenance à une organisation terroriste opérant à l'étranger, en l'occurrence l'Espagne. L'accusé, A. A., a été arrêté en novembre 2006 alors qu'il s'apprêtait à rentrer au pays après un séjour en terre ibérique. Selon les services de sécurité espagnols, A. A. était en étroite liaison avec deux terroristes de nationalité algérienne bien connus de leurs services et qui faisaient l'objet d'une enquête très approfondie, F. A. et A. H.En outre, A. A., qui avait coutume de se rendre en Espagne depuis des années, était en possession de la somme de 5 000 euros qui devaient servir, les services espagnols de lutte contre le terrorisme en étaient persuadés, au financement des réseaux armés implantés en Algérie : «Faux ! », s'est écrié l'accusé lors de sa comparution. «L'argent devait servir à financer l'opération chirurgicale que la mère d'un de mes amis devait subir. C'est vrai que je connais F. A. et A. H. mais je n'ai jamais trempé dans le terrorisme.» Les dénégations véhémentes de A. A. laissèrent le ministère public de marbre qui, convaincu de la culpabilité de l'accusé, a requis la peine de 20 ans de réclusion criminelle. Ce qui ne manqua pas de choquer la défense, pour laquelle aucune preuve matérielle prouvant une quelconque implication de son mandant dans de supposés réseaux terroristes n'avait été produite par l'accusation. D'où la demande d'acquittement qu'elle formula en conclusion de sa plaidoirie. Après délibérations, le tribunal criminel d'Oran déclara l'accusé coupable des faits qui lui étaient reprochés et le condamna à cinq ans de prison ferme.