L'élaboration de la loi des finances complémentaire pour l'année 2009 est basée sur le même tarif de référence du prix du baril que la loi des finances ordinaire pour la même année. C'est-à-dire à 37 dollars. C'est ce qu'a annoncé hier le ministre des Finances qui était l'invité de l'émission «En toute franchise» de la Chaîne III. M. Karim Djoudi expliquera que le recours pratiquement systématique à la loi de finances complémentaire (LFC) vise à apporter des correctifs, notamment en raison du vaste programme de développement préconisé par le président de la République. A la question de savoir si la LFC prévoyait la baisse et/ou la suppression de la taxe sur l'achat des véhicules instaurée dans la LFC pour l'année 2008, le premier argentier du pays répondra par la négative en insistant sur les objectifs visés par l'instauration d'une telle taxe. A savoir le financement des transports en commun, assimilant ledit financement à une action de solidarité sociale. Mais elle vise aussi la régulation des importations de véhicules qui s'élève à 3,7 millions de dollars. Cette importation a baissé, selon Karim Djoudi, aussi bien en termes de quantité qu'en termes de gain d'argent. Elle vise, enfin, à inciter les constructeurs à investir dans ce créneau. «Nous faisons en sorte que l'investissement domestique devienne le plus attrayant possible», a indiqué l'invité de la radio. Revenant sur la crise économique mondiale, il a assuré de nouveau que notre pays, à travers la politique adoptée et la prudence observée, a su se prémunir de cette crise. «Cette crise a comprimé le climat, au point qu'il n'y a plus de confiance ; les banques n'acceptant plus de prêter l'argent aux entreprises et aux Etats souverains. L'Algérie, pour sa part, a su asseoir une base d'accueil des investissements et de prise en charge des besoins de la population à travers les programmes de développements.» Tout cela a été accompagné d'actions et de décisions macroéconomiques à travers la consolidation des réserves de changes et de la croissance d'un volume de 3,5 années d'importations. De plus, l'endettement a été réduit à moins de 1% du produit intérieur brut. Les projets inscrits dans le cadre de la relance économique n'étaient pas en reste dans l'intervention du ministre des Finances qui a confirmé que plus aucun projet ne sera lancé s'il n'a pas fait l'objet d'une évaluation, surtout financière, pour éviter le gaspillage d'argent. Le centre d'étude et de développement, institué récemment par le département dirigé par M. Karim Djoudi, veillera à la bonne conduite des projets. Le ministre des Finances a également confirmé la décision prise par les pouvoirs publics d'instruire les banques de n'octroyer les crédits à la consommation que pour les produits fabriqués localement. Cependant, des exceptions pourraient être accordées lorsque le produit n'existe pas sur le marché algérien. Une manière d'encourager la production nationale. D'ailleurs, les banques privées, selon le ministre, semblent vouloir adopter cette idée. Et pour cause ! Le produit local coûte nettement moins cher que celui importé, ce qui aura pour conséquence que les crédits accordés ne seront pas faramineux, pour peu que les ménages qui y postulent soient solvables. Cela, en précisant que le surendettement des ménages s'élève à 77 milliards de dinars. Pour éviter la spirale de l'endettement, la Banque d'Algérie est en phase de finaliser l'institution de la centrale des risques, a indiqué Karim Djoudi. F. A.