De notre correspondant à Constantine Abdelhamid Lemili A Constantine, cinq journées durant, nous avons tenté vainement de prendre langue avec les responsables de l'Entreprise de gestion touristique de l'Est (EGT-Est). La raison de cet acharnement, lequel, d'emblée, pourrait prêter à équivoque : obtenir tout simplement des informations au sujet des mesures prises par la direction de la société en question en matière d'application sur le terrain des dernières mesures annoncées par le département de Cherif Rahmani et visant évidemment à booster le secteur du tourisme via la mise en place de conditions idoines d'accueil dans les infrastructures du même nom (complexes touristiques, hôtels).Constantine dispose de deux hôtels de haut standing (Cirta et Panoramic) et un certain nombre d'autres, sans doute rapidement et arbitrairement stigmatisés de huppés ou qui le seraient moins en raison de méthodes de classification pas toujours clean. Comme il en existerait encore une dizaine supplémentaire, lesquels sans d'être étiquetés de havre de bonheur, n'en contribuent pas moins à résorber le déficit criant en matière d'infrastructures d'hébergement dans la ville des Ponts. Sinon, le plus gros des touristes, dont la destination essentielle est Constantine, vont passer leurs nuits à Skikda ou Guelma. Comme tout journaliste digne de ce statut, nous disposons, dans une ville où pratiquement tout le monde se connaît, de moyens d'accéder à des sources informelles établies dans la place même (direction de l'EGT-Est, sinon au sein des deux hôtels évoqués), il nous suffirait, pour cela, de prendre attache avec quelques relations personnelles et d'obtenir, par voie de conséquence, tout type d'informations. Sauf, et là la nuance est de taille, à quoi cela servirait-il d'«amasser» des informations en recourant à des voies détournées quand il est possible et, surtout, normal de les obtenir de manière officielle. D'où l'idée de saisir par voie téléphonique le premier responsable… absent, la responsable de la communication et tout autant responsable commerciale… absente et, enfin, le directeur de l'exploitation… lequel affable à souhait a décliné la proposition, au motif, sans doute légitime, qu'il ne dispose pas de l'autorité requise pour s'entretenir avec les représentants des médias. Ainsi soit-il… Depuis mardi dernier, nous n'avons cessé de rappeler au téléphone les deux responsables essentiels et incontournables de l'entreprise, toujours absents (la standardiste et la secrétaire de direction en sont témoins). La chargée de la communication «étant en tournée à travers les unités de la région.» Quant au directeur, il aurait été incorrect, voire de mauvais goût, de poser la question de savoir quand il serait de retour. N'est-il pas après tout le directeur ? Au cinquième jour, rien n'a changé. Les deux cadres clés étaient toujours absents et l'EGT-Est, malheureusement fermée à tout contact extérieur. C'est peut-être le signe d'un établissement qui travaille et dont les responsables ont autre chose à faire que de parler à la presse (laquelle ne travaille peut-être pas). Toutefois, nous aurions souhaité, à défaut d'avoir les informations sollicitées, connaître au moins les raisons pour lesquelles l'ascenseur d'un hôtel de quatre étoiles tombe souvent en panne jusqu'à conduire, il y a quelques semaines seulement, à la protestation d'une délégation de touristes étrangers âgés (des retraités) auxquels il a été demandé de grimper parfois jusqu'à cinq niveaux d'étage. La discothèque est fermée depuis près de cinq ans (inondations inexpliquées). Une partie du restaurant est séparée par des paravents qui empêcheraient ainsi les convives de compter les gouttes d'eau qui tombent du plafond et recueillies dans des seaux de fortune ? En conclusion, il est bien beau de parler d'éco-tourisme pour relancer l'économie locale par le tourisme. Encore faudrait-il qu'il existe une réelle volonté de le faire et surtout d'en parler.