De notre correspondant à Constantine Abdelhamid Lemili Dans le cadre de nos activités et plus particulièrement pour notre contribution au supplément économique de la Tribune et dans le but d'obtenir des informations fiables, nous avons sollicité une entrevue avec le responsable de l'unité opérationnelle de l'Entreprise de gestion des services aéroportuaires de Constantine. Au téléphone, notre interlocuteur nous fera savoir qu'il ne relève pas de ses attributions de parler à la presse et, encore moins, de lui communiquer des informations sur le fonctionnement des installations techniques, commerciales dépendant de l'entreprise. Toutefois, cette restriction pourrait être levée si l'accord de la direction régionale est obtenu par le demandeur. Une réponse peu convaincante compte tenu du fait que l'argument est on ne peut plus farfelu, dans la mesure où il nous est possible d'obtenir toutes les informations désirées une fois cette supposée procédure discrétionnaire contournée. Evidemment, nul n'ignore que l'essentiel des informations obtenues par les confrères ne le sont, en général, que par ce cheminement emprunté. Toutefois, qu'à cela ne tienne, nous avons tenu à respecter toutes les procédures possibles et avons pris attache avec le secrétariat de la direction régionale pour renouveler notre requête au sommet de la hiérarchie. Les raisons de notre entretien évoquées de vive voix avec la secrétaire, nous laissons nos coordonnées tout en souhaitant une diligence dans la réponse. Elle le sera mais pas le rendez-vous qui n'est accordé que pour le dixième jour qui suit notre demande. Encore une fois, nous acquiesçons et le jour convenu (le dixième) avant de nous déplacer sur le site, nous avons estimé plus judicieux de confirmer le rendez-vous. A notre surprise, la secrétaire a, d'abord, tout oublié, ensuite, après avoir consulté son directeur, elle nous fera savoir que celui-ci exige une requête écrite (sic). Bien entendu, nous n'avons jamais fait cette requête et pour cause le manque de discernement entre service public et dimension humaine du personnage concerné qui vit, selon ce que nous avons ensuite appris, sur son statut d'ancien colonel de l'armée, un statut qu'il entretient à satiété pour se faire respecter, semblerait-il, mais également une autre «qualité»… celle de fils d'une illustre moudjahida. C'est dire nos difficultés à rencontrer, en fait, un responsable d'une entreprise quelconque. Sinon, nous ne voyons derrière cette obstination à ne pas nous recevoir qu'une information publiée par la Tribune et qui remonte à un semestre où étaient évoqués certains dysfonctionnements de l'EGSA, la visite impromptue et le contrôle inopiné que lui a consacrés l'IGF.