De notre correspondant à Constantine Abdelhamid Lemili Vaudeville par excellence, la rencontre a été surtout marquée par la conduite très approximative des travaux par le représentant de l'administration auquel il peut être reproché d'avoir à plusieurs reprises, en raison de sa méconnaissance des textes réglementaires, et ce, malgré sa grande expérience, manqué de mettre le feu aux poudres. Après maintes tribulations, les noms des candidats retenus seront donnés, parmi lesquels ne figurait pas très justement celui que la rue avait déjà plébiscité, en l'occurrence Ali Bouchahma, parce que n'étant pas membre de l'AG, un jeune homme installé en France, présenté depuis quelques jours par nos confrères comme une personnalité très introduite dans les milieux du football hexagonal. A. Bouchahma que nous avons rencontré avant l'entame de la rencontre semblait confiant et presque assuré de son élection : «Effectivement, je suis très proche des plus influents présidents de club français, des stars du foot, des responsables de centres de formation et du monde du show-biz. Toutes les promesses….En fait, les engagements que j'ai pris ici et là pour faire du MOC un club digne de ce nom, je les tiendrai parce que j'en ai les moyens et je suis qualifié sur tous les plans pour le faire», dira-t-il. Un retournement de situation de dernière minute en décidera autrement. Dépité, le candidat quittera la salle très prématurément et sa sortie servira de détonateur à l'extérieur du palais de la culture Malek Haddad où des centaines de jeunes bombarderont à coups de pierres les vitres. Comme souligné précédemment, A. Bouchahma était avant tout le candidat de la rue, une rue qui croyait dur comme fer que son champion assurerait toute la logistique dont le club avait besoin pour la saison à venir. En fait, celui-ci précisera également : «Je suis avant tout un investisseur, si je suis à la tête du Mouloudia, j'en ferai d'abord une entreprise commerciale à l'image de ce qui se fait ailleurs. Si je mets un euro, c'est pour en obtenir plus. Avec bien entendu l'engagement que le plus grand profit le sera pour le club qui l'enregistrera, parce qu'il sera au diapason sur tous les plans.» Finalement, ce sont Aït Challal, un médecin, Abdelhakim Madani, homme d'affaires et argentier permanent du MOC depuis plus d'une décennie, Mohamed Berrehail, président sortant, qui seront retenus. Les trois candidats débiteront leur programme en moins de cinq minutes, chacun face à un public en réalité très peu intéressé par la «camelote» proposée. Dans la tête de la majorité, le choix était déjà fait… : ce sera Madani ou personne. Le médecin n'ayant pas le charisme et encore moins les moyens de détenir la panacée qui permettrait au MOC d'accéder l'année prochaine. Quant à Berrehail, comme nous l'avions expliqué dans une autre édition, la filiation que lui avait accordée l'AG, lors de son élection, avait été faite à contrecœur et à un moment où le club était en déficit de candidats ayant des garanties sûres pour assurer son avenir. L'année écoulée, ce dernier se présentait en illustre inconnu, n'ayant pas même la qualité de membre de l'AG, pour griller toutes les étapes et être élu président en moins de deux heures pour la simple raison qu'il mettait sur la table le rondelet et frais pactole de deux milliards de centimes qui permettait à l'association d'entamer l'intersaison dans la sérénité.