La résidence Djenane El Mithak abrite depuis hier les journées parlementaires sur la politique fiscale et la performance de l'entreprise économique organisées sur l'initiative de la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale, à l'intention des parlementaires. Des parlementaires qui ne se sont pas bousculés au portillon. C'est d'ailleurs toujours les mêmes qui font montre d'intérêt pour les grands thèmes d'ordre national. Beaucoup d'invités ont pris part à cette manifestation, soit pour présenter des communications, soit pour participer aux débats. Lors de la première journée, les communications ont été axées sur le système fiscal algérien présenté par un ex-cadre des finances. M. Saadoudi a présenté les différentes étapes par lesquelles sont passées les impositions et leur taux. Ainsi, on saura que la pression fiscale a été réduite de près de 45% au fil des années et à la faveur des réformes introduites par l'administration dirigée par M. Raouiya. Avec un seul et unique objectif, celui d'aider les entreprises à se relever, à réaliser la croissance, en allégeant au maximum les taxes. C'est la communication de Fadel Benomrane qui a retenu l'attention de l'assistance en ce sens qu'elle portait sur «les incitations fiscales et la performance de l'entreprise» avec en prime l'expérience tunisienne. L'intervenant donnera plusieurs exemples sur la réforme fiscale tunisienne et les accompagnements consentis par l'Etat pour aider les PME. A commencer par la mise à niveau des entreprises à travers leur restructuration, l'incitation à la recherche et au développement par l'innovation, l'amélioration sans cesse croissante du cadre fiscal, la création de centres de gestion agréés qui sont de véritables conseillers juridiques, comptables et financiers des entreprises. D'ailleurs, dira l'expert, les entreprises qui y adhèrent bénéficient d'une réduction de 20% de la taxe sur les bénéfices. Dans les débats, parlementaires et surtout opérateurs ont mis en exergue les difficultés des entreprises algériennes. Les entrepreneurs, eux, ont été quasiment unanimes à revendiquer la suppression de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP), jugée hybride et inopportune notamment par le président du Forum des chefs d'entreprise. Même s'ils reconnaissent que la pression fiscalité a été allégée, il n'en demeure pas moins qu'ils estiment qu'il reste beaucoup à faire en la matière, notamment dans le domaine du contentieux dont les dossiers mettent du temps avant de connaître une issue. Il faut dire que les interventions d'hier matin étaient académiques, on s'attend aujourd'hui à des communications plus pratiques. F. A.