Devant les besoins croissants d'accréditation, de certification et d'homologation, l'organisme algérien d'accréditation Algerac compte d'ici à 2015 former pas moins de 50 experts et 250 inspecteurs en la matière. «Un objectif qu'il faudra impérativement atteindre compte tenu de la demande de nos entreprises, à la recherche du renforcement de leur compétence et l'intégration d'une démarche qualité dans leur activité», expliquera le directeur général d'Algerac, Rachid Boudissa, lors de son intervention hier à la salle des conférences d'Algex à l'occasion de la célébration de la journée internationale de l'accréditation. Le DG a aussi annoncé en marge de cette célébration que 2 000 organismes d'évaluation de la conformité sont dans l'attente d'une accréditation. «Un document qui leur est indispensable car prouvant la reconnaissance formelle de leur compétence pour exercer des activités spécifiques d'évaluation de la conformité. C'est pourquoi un nombre important d'entre eux sont impatients de se voir délivrer un tel certificat», a souligné M. Boudissa. Toujours au sujet de la demande d'accréditation venant des laboratoires, organismes d'expertise et autres de certification, le DGE déclare que, pour l'heure, son organisme a reçu 10 demandes dont quatre ont été acceptées et les six autres sont à l'étude. Il a aussi informé qu'une accréditation sera donnée au mois de juillet sans pour autant citer le nom de l'entreprise accréditée, malgré l'insistance des journalistes, se contentant de dire que le nom sera connu lors d'une réception officielle que va organiser Algérie en présence du ministre de l'Industrie. Soulignons par ailleurs que Rachid Boudissa s'est prononcé lors de son exposé sur les activités menées par Algerac et sur la stratégie adoptée par cet organisme pour arriver au plus vite à combler le déficit actuel en infrastructures d'accréditation. Une exigence «car un pays sans de tels outils d'évaluation et désirant exporter aura à subir de nombreux tests, donc à assumer des frais plus importants et avec tous les retards que cela pourrait entraîner». Il signalera aussi que les entreprises visant à exporter se doivent de renforcer leur compétitivité et leur démarche qualité. Deux aspects qui s'appuient d'abord sur un processus de mise à niveau. «Préalable indispensable pour donner à nos entreprises les moyens de concurrencer les entreprises étrangères, d'abord sur le marché national et ensuite sur les marchés internationaux.» Lors des débats qui ont suivi l'exposé donné par le DG d'Algerac, il a été surtout question de la nouvelle directive instaurée par les pouvoirs publics où toute demande pour être accordée devra passer par une pré-évaluation. Une mesure qui, selon des intervenants, ne va faire qu'alourdir la démarche d'accréditation. Autre point soulevé, celui du financement de l'expertise qualité par les entreprises, qui, selon M. Boudissa, coûte entre 700 000 et 1 million de dinars. Un tel montant va certainement pousser les entreprises à retarder cette démarche compte tenu de leur situation de trésorerie, ne pouvant assurer de tels frais. Sur ce cas de figure, M. Boudissa a tenu à souligner que le ministère de l'Industrie a pris les dispositions nécessaires qui vont se traduire sur le terrain par des mesures d'accompagnement financier permettant aux entreprises encore faibles financièrement de pouvoir solliciter les organismes d'évaluation et de conformité. Z. A.