De notre correspondant à Constantine A. Lemili C'est logiquement que prendra fin aujourd'hui d'une manière définitive le feuilleton de ce début d'été vécu par les Sanafir. Le CSC a à sa tête deux présidents : Mourad Mazar et Nour-Eddine Ounis. Le deuxième cité, élu le 4 juin dernier, n'a pas pu prendre ses fonctions en raison du refus du président en exercice de céder la place tant que la justice ne se s'est pas prononcée sur une plainte qu'il a introduite auprès du tribunal administratif contre la direction de la jeunesse et les sports qui aurait validé la tenue d'une assemblée générale extraordinaire le 16 mai dernier. Une AGE dont le seul ordre du jour était, suivant les exigences du représentant de la DJS, limité à la préparation d'une assemblée élective et toutes les procédures d'accompagnement, à commencer par la désignation d'une commission de candidature. Le représentant de la DJS ayant alors évacué du revers de la main la proposition d'un retrait de confiance à Mourad Mazar. Chacun est resté sur ses positions, et, depuis le 16 mai, la justice n'est pas arrivée à trancher dans ce dossier en raison de sa complexité. Aujourd'hui, tous les regards seront braqués sur cette réputée définitive décision. Entre-temps, chacune des parties proches des deux présidents annonçaient à cor et à cri les recrutements opérés pour le compte de la saison à venir alors que la majorité des joueurs ayant composé l'ossature de l'équipe de la saison dernière ont préféré s'engager dans des tractations avec des équipes plus stables, quitte pour cela à revoir à la baisse leurs prétentions. Soulignons l'émergence de nombreuses affaires concomitantes à ce contentieux entre présidents qui ont rajouté au climat déjà tendu et surtout servi à alimenter les colonnes des journaux spécialisés. En ce qui le concerne, joint par téléphone, le DJS est incisif. «Pour nous, la question est réglée. Les instances concernées (FAF, LNF, administration locale et institutions élues) ont été informées sur la disqualification de Mazar. Nous pouvons vous le dire aujourd'hui, le CSC ne démarrera pas la compétition avec à sa tête ce dernier. Il s'obstine pour rien et nous, parce que respectueux de la justice, en laquelle nous avons confiance, attendons juste sa décision pour prendre les mesures énergiques qui s'imposent. Une telle bravade ne saurait être admise mais nous ne tomberons jamais dans le jeu malsain où il veut nous entraîner.» Mourad Mazar et une partie du staff qui l'accompagne continuent à occuper les locaux du club. La question qui se posera au cas où il devrait d'autorité quitter la direction du CSC reste la reddition des comptes et la validation de son bilan. Lui, n'arrêtant pas de déclarer qu'il ne serait plus responsable devant l'AG s'il était mis fin à son mandat dans de telles conditions. Et vraisemblablement ce serait là un autre dossier sulfureux pour l'administration.