De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Les ministères ainsi que la présidence de la République se retrouvent submergés par les plaintes et les doléances des citoyens. En effet, de plus en plus de citoyens bloqués par les différentes administrations locales se rabattent sur les institutions de la capitale pour avoir gain de cause. Cela va de l'administration au niveau de la wilaya, en passant par les impôts, la justice, la Sûreté nationale, l'agriculture, etc. Tous les secteurs sont concernés par cette frénésie dénonciatrice. Mais, a priori, c'est le logement social qui vient en tête des plaintes citoyennes mettant en exergue des injustices, des dépassements, des incohérences et autres irrespects et demandes de renseignements. Pourtant, pareilles situations peuvent très bien se régler au niveau local sans passer par Alger. Qu'est-ce qui cloche alors ? Oran serait-elle une ville où l'administration ne fait pas son travail ? Une ville où l'injustice, la corruption et la hogra sont de mise ? Tout porte à le croire en prenant conscience des réponses provenant de la direction des relations publiques de la présidence, des directions centrales et cabinets de ministères divers et autres directions générales, comme celles de la Sûreté nationale, des Douanes, de la CNR et de la CNAS, le ministère du Commerce et celui des Finances, etc. Bien qu'elles ne constituent pas de solutions en elles-mêmes, ces correspondances sont brandies par les citoyens tels des trophées ou des injonctions à la face de ceux qui les font tourner en rond. Toutes les lettres que nous avons eu à traiter à la suite des sollicitations des citoyens qui constatent toujours les mêmes blocages malgré ces correspondances portent la mention : «Votre lettre a été traitée par les services concernés. Nous vous prions de prendre attache avec les services de la wilaya qui ont été saisis à ce sujet. Veuillez contacter ces services pour savoir la suite donnée à votre dossier» ou encore «nous avons étudié votre plainte, veuillez prendre attache avec le cabinet du wali ou les services de la daïra». Mais au niveau local, il est plus difficile de voir un responsable local qu'un ministre de la République ou peut-être le président lui-même. La tension grandit de jour en jour et les solutions stagnent pour le moment.