Photo : Riad Par Karima Mokrani Au moment où de très nombreux candidats attendent les résultats de l'examen du baccalauréat 2009, le cœur serré et le regard inquiet, des félicitations dans les pages des petites annonces de certains quotidiens nationaux se succèdent. Bien sûr, des félicitations de la famille, des proches et des amis pour le lauréat ou la lauréate, avec nom, prénom, filière d'examen et mention. Sans oublier la photo. Des écrits et des photos qui évoquent la réussite et la joie et qui ne peuvent donc susciter qu'un sentiment de satisfaction chez n'importe quel lecteur. Est-ce toutefois le moment de faire montre de sa joie de manière ostentatoire ? Alors qu'officiellement les résultats du baccalauréat sont annoncés pour le 10 du mois en cours. Ces candidats sont doublement récompensés pour ne pas dire triplement : réussite à l'examen (bravo!), connaissance du résultat avant tous les autres et une belle annonce de félicitations dans un journal ou plus. Leurs camarades, très nombreux, jettent un regard interrogateur sur ces pages singulières : comment se fait-il que ce candidat a le résultat et moi non ? «C'est parce que son père à le bras long», réplique un autre. Voilà que le ministère de l'Education nationale récidive par de nouvelles fuites dans l'annonce des résultats. Chose qu'il avait condamnée, il y a de cela deux ou trois années sans pourtant qu'il ne donne des explications convaincantes. L'Office national des concours et examens (ONEC) serait-elle à l'origine de ces fuites ? Lui qui tient les résultats définitifs avec tous les détails et les lectures qui suivent. Les enseignants correcteurs et autres techniciens et ingénieurs qui valident les corrections seraient-ils les réfractaires à la règle ? Le problème est assez sérieux du moment que le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, avait déjà donné des consignes pour que ce genre de dérapages ne se reproduise plus. L'annonce de ces résultats à travers les médias en fait un problème plus grave. Des parents d'élèves dénoncent cet état de fait et réclament un traitement équitable de tous les candidats au niveau national.