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Cris du cœur contre flammes de la guerre
Le théâtre soudanais présent au Panaf avec Kaylek
Publié dans La Tribune le 15 - 07 - 2009

La troupe du Théâtre national soudanais a présenté lundi dernier, sur les planches du TNA, une émouvante pièce intitulé Kaylek, dans le cadre du Festival international du théâtre d'Alger, entrant cette année dans le programme des manifestations du 2ème Festival panafricain 2009 (Panaf).
Mise en scène par Walid El Amar Alfi et interprétée par Nesrine Feth Rahmane, Ibrahim Khalil et Adoun Tahar, Kaylek relate l'histoire du village éponyme qui a subi de plein fouet les affres de la guerre civile, dont l'héroïne «Kaylek» clamera : «Malgré le sang qui coule, malgré les flammes incendiaires, malgré l'incompréhension, j'espère toujours la venue de la pluie.» Dans un décor signé par Hatem Councoun, la troupe soudanaise a présenté un spectacle poignant qui, au-delà de la barrière linguistique, a fortement ému le public. A travers les multiples tableaux qui se succèdent, les spectateurs sont plongés au cœur du brasier fratricide ayant enflammé la région du Darfour à travers l'esthétisme de la symbolique. Sur scène, il y a la dénonciation des maisons qui brûlent, des bombardements, des tueries de civils, de la torture. Il s'agit aussi de dénoncer la tragique situation des enfants, dont l'enfance a été volée, qui meurent sous les balles, les corps mutilés. Des êtres fragiles auxquels on a volé l'insouciance de l'enfance et qui deviennent, à cause de la folie des hommes, orphelins ou enfants soldats. «Kaylek» emporte aussi le public sur les chemins d'écoliers qui chantaient les comptines de leur pays et dansaient dans des farandoles vertigineuses. «Kaylek», qui incarnait la joie de vivre, partage avec le public les chants festifs traditionnels soudanais empreints d'allégresse et de
bonheur. Un chant qui se transformera en un cri strident, lorsque le village est dévoré par les flammes et que les processions mortuaires s'intensifient. Puis, dans un ultime cri du cœur, «Kaylek» s'exclame : «Eteignez, éteignez ces flammes.» Les autres personnages de la pièce l'interpellent alors : «Comment, comment éteindre ces flammes qui ne cessent de s'embraser.» Dans un poignant appel, «Kaylek» leur dit : «Eteignez ces flammes qui ne cessent de s'embraser avec une réelle prise de conscience.» Diplômé en philosophie de l'université de lettres de Khartoum, le metteur en scène Walid El Amar Alfi a découvert le théâtre vers l'âge de 14 ans. Depuis, il a monté près de 15 pièces théâtrales. Grâce à son expérience, il a beaucoup travaillé le théâtre avec les enfants en partenariat avec le programme de la protection de l'enfance de l'Unicef.
A la fin du spectacle, il confie que la plupart des comédiens viennent du mouvement du théâtre amateur et qu'ils ont déjà présenté de nombreux spectacles au Darfour, dans les camps de réfugiés. Il a aussi expliqué que le décor a été construit à partir d'éléments de récupération, afin de pouvoir continuer à faire du théâtre de qualité malgré le manque de moyens.Il explique que la troupe travaille sur deux niveaux. Le premier est celui du théâtre de développement et de sensibilisation en offrant des représentations à ceux qui ont subi dans leur chair les stigmates de la guerre au sein même des camps de réfugiés. Cela afin d'insuffler l'esprit de changement et une réelle prise de conscience pour la réconciliation et l'union entre les frères ennemis. Le second niveau concerne les pièces destinées à ceux qui sont loin du chaos ; il s'agit d'aborder des sujets universels qui peuvent interpeller toutes les sociétés, tout en faisant la promotion du patrimoine culturel soudanais, de montrer un autre visage que celui de la guerre et de dire : au lieu d'enflammer les brasiers, il faudrait trouver des solutions pour le retour de la paix au Darfour (Soudan).
S. A


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