Photo : Hacène De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Telle une bouffée d'oxygène, les soirées musicales et artistiques du Panaf 2009 ont été favorablement accueillies par les Oranais. Privées de leur principale festivité estivale, le Festival du raï, les familles oranaises ne croyaient pas à l'opportunité de telles soirées. Les premières soirées du Panaf à Oran, pour plusieurs raisons évidentes liées à l'organisation et à la communication, ont été désastreuses pour les initiateurs. L'engouement s'est, ensuite, porté sur ces programmations notamment grâce au bouche-à-oreille ainsi qu'aux échos et comptes-rendus de la presse. Les familles qui déambulaient par centaines le long du front de mer jusqu'à des heures tardives ont fini par être attitrées par les sons et les mélodies envoûtantes venues du fin fond du continent noir. «Nous ne savions pas que des soirées pareilles étaient programmées ici. Nous l'avions appris par la télévision. En regardant les soirées du Panaf retransmises à partir du théâtre de verdure d'Alger, nous étions tentés d'y assister. Finalement, c'est pas mal. Ça nous change. On nous a pris notre festival préféré, celui du raï. Ça nous manque beaucoup», confiera Nabila, employée de banque, accompagnée de sa famille. Pour Nacer, 42 ans, commerçant, «Oran a besoin d'une diversité d'activités culturelles et artistiques. Le public oranais est un public mélomane et particulier qui sait apprécier tous les goûts et les styles. Des activités pareilles ne devraient pas être cantonnées à de simples saisons ou occasions politiques.» De Magic System en passant par Chaou Abdelkader, les troupes folkloriques et artistes africaines qui se sont produits sur la scène du théâtre de verdure Chekroune Hasni, Aït Menguellet qui a enflammé le public, Keita, l'autre star africaine qui a fait danser les jeunes au rythme de sa musique zouk mélangée aux airs africains, le Panaf aura été un moment fort dans la vie artistique d'El Bahia. «Nous aimerions tant que de tels plateaux artistiques viennent égayer nos soirées ramadhanesques quelque peu chaudes cette année», ironise un quinquagénaire accompagné de ses filles et de sa femme. Il y a lieu de signaler que les autorités locales ont joué le jeu cette fois-ci, en mettant la main à la poche, contrairement aux autres activités qui réclamaient, chaque année, leur attention. Ainsi, hormis les grandes stars envoyées d'Alger et prises en charge par l'ONCI de Ben Torki, le reste des délégations était pris en charge par la wilaya en matière d'hébergement et de restauration.