Photo : Hacène Par Hassan Gherab Le Panaf vient de passer son premier week-end en Algérie, qui marque une première station après cinq jours de festivités. Un premier bilan peut déjà être tiré : il y a de la fête et de la joie à Alger et dans d'autres régions et wilayas du pays. Les scènes installées dans différents quartiers de la capitale sont autant d'îlots d'animation qui chassent la grisaille plombant le quotidien des jeunes. El Ketani, la Grande Poste, Kouba, le théâtre de Verdure et l'esplanade de Riadh El Feth, le théâtre en plein air du complexe Laadi Flici, l'esplanade de l'UGTA, le centre culturel d'El Makaria, la foire aux Pins Maritimes, le Casif de Sidi Fredj sont autant de points vers lesquels convergent chaque soir les jeunes pour y passer une soirée musicale.Il en est de même pour certaines communes d'Alger dont les maires se sont donné la peine d'aménager des scènes pour ceux qui les ont portés à ce poste. Les habitants de Draria, Aïn Benian, Birtouta, El Harrach, Sidi Moussa, les Eucalyptus, Baraki ont ainsi le loisir de profiter du Panaf grâce aux efforts entrepris par leurs APC. Rappelons que trois semaines avant le début de ce deuxième festival panafricain, les maires d'Alger avaient été invités par le secrétaire général de la wilaya qui leur avait demandé, tardivement certes, de faire des efforts pour accueillir dans les meilleures conditions le festival et en faire profiter leurs communes respectives. Mais ils ne sont qu'une minorité à s'être souciés du Panaf, de leurs contribuables, de l'image de leurs communes et du désert culturel qui y règne. Déplorable.Le Panaf s'est également déplacé dans d'autres wilayas de l'est, de l'ouest et du sud du pays, et même si les programmes n'y sont pas aussi touffus et riches qu'à Alger, les citoyens ont cependant trouvé dans ces ondes culturelles panafricaines de quoi meubler agréablement leurs soirées. Les différents commentaires recueillis çà et là le confirment. Tout le monde s'accorde à dire que le Panaf est une bouffée d'oxygène. Mais, ajoutera-t-on, on aurait aimé qu'il n'y ait pas que des bouffées d'oxygène, que l'animation artistique soit pérenne et générale.Or, tel n'est pas le cas. Comme nous l'avons signalé plus haut, les scènes dans la capitale comme alentour ou ailleurs, ne constituent que des îlots temporaires d'animation conjoncturelle. Ainsi, le défi est de faire de ce Panaf le catalyseur de la réaction en chaîne qui produirait une explosion de la production artistique nationale.