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L'art et la culture se cachent pour mieux vivre à Oran
Distillés au compte-gouttes et faisant l'objet de contraintes administratives
Publié dans La Tribune le 27 - 11 - 2008


Photo : Sahel
De notre correspondant à Oran
Mohamed Ouanezar
L'art et la culture ont, de tout temps, fait partie intégrante des us et des décors usuels de la ville. Cependant, les responsables du secteur ou encore ceux de passage à la tête de la ville et de la wilaya ont tenté d'influer sur le cours des choses et de les façonner à leur guise. C'est pour cela que dire : «On ne naît pas Oranais, mais on le devient», s'avère foncièrement erroné. On ne peut gérer Oran comme on gère un petit patelin. Oran a besoin de gestionnaires ingénieux dans tous les domaines, d'élus hors du commun, et de projets structurants à la hauteur de ses ambitions et de son statut de métropole méditerranéenne.
Dès lors que ces immixtions dans le cours naturel de l'animation ont pris le dessus de manière récurrente, l'activité a eu tendance à régresser et à se cantonner dans des espaces de plus en plus restreints. Berceau de la multiculturalité et de l'expression plurielle, la cité d'Oran a longtemps souffert de l'intégrisme de ses responsables et élus locaux, comme ce fut le cas pour le Festival de la chanson raï. La reprise de l'activité culturelle reste liée à une véritable révolution à entreprendre dans le sens d'une réanimation de la scène culturelle et artistique. Nos jeunes peintres et artistes musiciens ne trouvant aucune perspective préfèrent se ruer vers les espaces européens et même chez nos voisins du Maghreb arabe. Même la réorganisation du secteur par la tutelle n'a pas été à même de réhabiliter le secteur qui, il y a quelques années, foisonnait d'activités.
Les restrictions et les multiples contraintes qui pèsent sur les associations et autres initiatives ingénieuses ont favorisé l'émergence d'une culture d'élite sélective destinée à un public restreint et ciblé. D'où la prolifération des petits concerts spécialisés, notamment dans le jazz, le flamenco, la soul et autres genres universels. Des activités qui drainent, de plus en plus, de monde à Oran.
Le manque, voire même l'absence d'activités culturelles et artistiques malgré les soutiens financiers importants concédés au secteur ces dernières années ont poussé des particuliers à solliciter des espaces publics restreints tels les hôtels et les représentations diplomatiques ainsi que des espaces privés dédiés à l'art et à la culture. Preuve en est la prolifération des animations organisées par le privé dans différents établissements durant les mois de Ramadhan, par exemple. Des bars et des établissements se reconvertissent le temps d'un mois en espaces culturels pour accueillir des DJ et même des sketchs et autres séances de projections de films et
documentaires au profit d'un public assoiffé et en quête de distractions. A l'année, certains établissements commerciaux, dont des bars-restaurants, des cabarets et autres qui emploient l'art dans l'animation de leurs établissements, ont acquis une renommée extraordinaire dans le monde à telle enseigne que des visiteurs et autres diplomates importants, de passage dans la ville, demandent à être dans tels ou tels endroits. La corniche oranaise est, de plus en plus, la destination choyée de touristes qui viennent s'abreuver de raï pur et sans contraintes politiciennes. Une renommée mondiale que la ville doit à ce genre musical révolté qui continue de gêner tous les intégrismes. De leur côté, les institutions diplomatiques comme l'institut Cervantès et autre Centre culturel français, comprenant l'intérêt de telles animations, multiplient les animations et les sorties au grand public. Distillés au compte-gouttes au grand dam d'un public appréciateur, l'art et la culture se cachent pour mieux vivre.


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