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Le Panaf, pierre inaugurale du chantier culturel ?
Le festival n'est pas une fin en soi
Publié dans La Tribune le 23 - 07 - 2009


Photo : Hacène
Par Hassan Gherab
L'impact du 2ème Panaf est incontestable. Tout Alger a festoyé, et d'autres régions que le festival a visitées. Quinze jours durant, places publiques et salles ont vibré aux sons des musiques africaines, pour le plus grand bonheur des Algériens qui n'ont pas vu cela depuis des lustres. Le Panaf a promis la fête pour tous et il a tenu sa promesse, grâce à l'implication de nombreux responsables, à des niveaux inférieurs dans la hiérarchie, des artistes et de simples employés ou citoyens. Et ça, ça mérite des fleurs.
Si les habitants des communes et des villes ont pu découvrir les cultures africaines, c'est, en effet, parce que des maires, des directeurs et d'autres responsables locaux -pas tous hélas- se sont investis pour offrir à leurs localités des scènes qui ont accueilli des artistes africains. De simples employés ont également contribué, comme ils pouvaient, à la réussite de telle manifestation ou tel spectacle. Il en sera ainsi du gérant des cinémas Cosmos, à Riadh El Feth, qui a accepté d'ouvrir ses deux salles au festival africain du cinéma alors qu'il n'avait pas la moindre convention avec les organisateurs qui l'y obligerait. Et il sera toujours là pour accueillir les invités du Panaf et veiller au bon déroulement des projections.
D'autres ont également apporté l'aide qu'ils pouvaient dans des hôtels, des résidences ou des bus pour transporter les artistes. Dans la rue et les magasins, nombreux seront les citoyens et les commerçants qui feront montre d'une hospitalité et d'une amabilité forts appréciables envers nos invités africains.
De leur côté, beaucoup d'artistes algériens se sont engagés, corps et âme, pour la réussite du Panaf. Ils n'ont boudé aucune scène, dans la capitale ou ailleurs, et se sont dépensés pour offrir à leurs publics des moments de joie. «On se fiche de ma participation ou non au Panaf. Ce qui est important c'est que l'Algérie organise et accueille ce festival. Et je suis fier de ça, même si on ne m'avait pas invité à y participer.» C'est la réponse de cheb Bilal à un journaliste qui lui demandait s'il était content de sa participation à cet événement culturel continental.
Cette réponse résume en quelque sorte l'état d'esprit de la majorité de nos artistes qui, comme ces responsables, employés et simples citoyens méritent un grand bouquet de fleurs.
Mais la médaille du Panaf a aussi son revers. Tout n'a pas marché comme sur des roulettes. En plus des couacs de l'organisation qui sont détaillés dans les articles de ce dossier, la fameuse intersectorialité qu'on croyait acquise n'a finalement pas joué. Toutes les APC, qui dépendent du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, ne se sont pas impliquées dans l'organisation du festival.
Les magasins de la capitale ont continué de baisser rideau dès le début de la soirée et Alger devenait une ville morte alors qu'il était au contraire attendu qu'elle revive et qu'elle participe à l'ambiance fêtarde. Aucun responsable ne s'en est soucié. Idem pour les transports, les hôtels, les restaurants…
En fait, on s'est contenté de préparer le cadre d'accueil strict du Panaf : accueil, hébergement, transport, restauration, scènes, et rien à côté.
Or, le plus gros était à faire avant le Panaf et après. Il est impensable que l'on puisse accueillir un festival de cette stature avec une cinémathèque et des salles de cinéma fermées, un unique théâtre et pas la moindre salle de spectacle. Depuis 2006, année où l'Algérie a été officiellement chargée par l'Union
africaine d'organiser le deuxième festival panafricain, on aurait pu, on aurait dû débloquer le budget nécessaire pour doter le pays de toutes les infrastructures pour la réussite totale et sur tous les plans, culturel, social, économique et politique, de cet événement. Et il reviendra aux différents secteurs d'élaborer les politiques idoines pour rentabiliser ces investissements. Mais le plus gros investissement à consentir concernera en premier lieu la socialisation de la culture. Car, on aura remarqué que seule la musique a drainé la foule. Les expositions, les colloques littéraires et scientifiques, les projections de films n'ont reçu que peu de visites. Certaines manifestations sont même passées inaperçues. En somme, ce n'est pas la culture, en tant que véhicule de savoir et d'expressions artistiques, tous arts confondus, en tant qu'acquis devant contribuer à l'évolution et au développement spirituel et mental de la société, qui a attiré les citoyens, mais la culture fêtarde. Et c'est là où le bât blesse.


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