De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati La ville de Tadmaït s'est réveillée hier matin dans une atmosphère de ville morte puisque les citoyens de la ville ont répondu massivement à un appel des élus locaux à une grève générale, tous secteurs confondus, par solidarité avec les victimes des deux gardes communaux que les citoyens accusent d'être des pyromanes. Hier lundi, tous les commerçants de l'ex-Camp du Maréchal ont baissé rideau pour exprimer leur solidarité avec les citoyens qui ont perdu leurs oliviers dans les feux de forêts alors que les transporteurs de cette localité, située à quelque 20 kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, ont répondu à l'appel des membres de l'APC en garant leurs véhicules de transport et en cessant leur activité. Mais derrière cette action, il y a la peur de l'impunité qui préoccupe les citoyens et les élus de la ville qui, même s'ils ne le disent pas officiellement, craignent sérieusement que les deux gardes communaux pris, vendredi dernier, en flagrant délit de mise à feu dans une oliveraie de la périphérie de la ville. Des gardes communaux qui ont été violemment passés à tabac par les citoyens qui les ont conduits au siège de la mairie de Tadmaït d'où ils seront libérés par la police mais après plusieurs heures d'affrontements.