Photo : Riad Par Smaïl Boughazi Les structures portuaires en Algérie font leur mue. Incontestablement, ces derniers temps, les choses commencent à bouger sérieusement en ce qui concerne ces infrastructures vitales pour l'économie nationale. Leur mutation a été entamée avec la venue du géant mondial émirati Dubai Ports World. Cette entreprise, dont le savoir-faire n'est pas à démonter, promet de changer l'image du port d'Alger. Certes, l'engagement est colossal mais pas impossible. Après Dubai Ports World, c'est au tour du week-end semi-universel, qui concerne en premier lieu les ports puisqu'ils constituent un pont avec le reste du monde. Si ces deux mesures pourraient offrir à cette structure un cadre de travail plus standardisé, une autre est venue mettre un terme à une situation préjudiciable à l'économie nationale et aux opérateurs économiques. Pour être plus clair, la mesure du département des Transports stipule que les navires transportant les cargaisons de rond à béton et bois, les produits alimentaires non conteneurisés, les marchandises diverses non conteneurisées ainsi que les véhicules (car-carriers) ne seront plus autorisés à décharger leurs marchandises au port d'Alger à partir du 1er octobre 2009. Bien que cette mesure soit contraignante pour certains importateurs qui se sont dit incapables de s'y conformer en un laps de temps très court, elle a le mérite d'exister. D'autres structures ont été retenues pour recevoir ces navires. Il est de notoriété publique que les échanges commerciaux s'opèrent en grande partie à Alger. Autrement dit, la capitale est devenue un lieu où se rencontrent les activités administrative, politique, économique et même culturelle. Or la décision prise aura des conséquences sur un certain nombre de secteurs tels que le transport routier, les activités administrative et commerciale. Alger pourrait donc respirer un petit peu, mais ce qui est plus important pour elle, c'est cette décentralisation de l'activité économique, ce qui ne pourrait que donner un coup d'accélérateur au développement des régions. Cependant, il y a lieu de signaler que certaines structures portuaires fonctionnent déjà à plein régime, d'autres nécessitent des extensions. Les opérateurs économiques, eux aussi, sont sur la sellette. Les délais qui leur sont accordés sont insuffisants. Qu'a-t-on prévu pour tout cela ?