A la veille du premier jour de Ramadhan, les différentes agglomérations urbaines de la wilaya enregistrent une ambiance différente de celle de la saison estivale. Finies les fêtes et les habitudes de s'attabler autour d'une glace ou d'une boisson fraîche. Depuis près d'une semaine, les rues sont pleines de citoyens qui vont dans toutes les directions, d'un magasin à un autre, d'un étal vers un autre, afin de faire leurs achats en denrées alimentaires nécessaires pour le mois sacré. Dans les principales artères, des embouteillages monstres se sont créés, alors que, sur les trottoirs, squattés par le passé par les petits vendeurs à la sauvette et autres trabendistes, nous avons constaté que les commerçants n'ont pas encore oublié leurs habitudes d'occuper tout l'espace situé près de leur magasin, en dépit des interpellations des services de sécurité et des contrôleurs de la DCP, et quitte encore à gêner les passants. Parmi les citoyens, certains choisissent les points de vente où ils sont sûrs de trouver des produits de qualité supérieure, alors que les infortunés et ceux dont le revenu mensuel est insuffisant préfèrent les étalages des marchés dans le but d'économiser un peu et de faire face à une flambée qui pointe à l'horizon. En effet, certains citoyens affirment ne pas faire confiance aux assurances données par les responsables sur une éventuelle stabilisation des prix des produits alimentaires. Au niveau de la ville de Bouira, alors que certains restaurants et magasins ont fait leur mue pour devenir des boutiques pour la préparation et la vente de zlabia et autres gâteaux traditionnels très prisés au cours de ce mois, des citoyens chômeurs songent déjà aux nouvelles activités qui leur rapporteraient des bénéfices telles que la vente de la menthe, la coriandre et autres épices utilisées par les ménagères. Par ailleurs, l'Union générale des commerçants et artisans algériens de Bouira a rendu publique une déclaration au terme d'une réunion tenue samedi dernier au niveau du chef-lieu de wilaya, dans laquelle, les commerçants et artisans appellent leurs collègues à réduire la marge bénéficiaire pour maintenir la stabilisation des prix, au respect des normes d'hygiène et aux conditions de conservation, comme ils demandent aux autorités d'interdire toute activité commerciale se pratiquant sans autorisation et la possession d'un registre du commerce.