Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a clôturé dimanche son université d'été, tenue pendant quatre jours à Boumerdès. C'était l'occasion pour son président, Bouguerra Soltani, de considérer que la crise au sein de son parti est finie et que c'est le temps de faire le bilan. Pas celui de son mandat, mais plutôt de cette activité estivale. Le thème de prédilection de cette université d'été, qui a regroupé plus de 1 600 personnes, selon le décompte fait par les responsables islamistes, est la jeunesse. Cette frange de la société est devenue, en réalité, une sorte de mode ces derniers temps, puisque c'est autour d'elle que plusieurs formations politiques s'organisent. «Nous devons prouver notre force et celle de notre mouvement sur le terrain au moment où le contact avec les jeunes par le biais de la télévision et la radio n'est plus fructueux», a constaté Soltani devant les militants de son parti. Et le chef du MSP a donc pris acte, ainsi, de l'échec des diverses politiques suivies par le gouvernement. Et comme la nature a horreur du vide, Soltani propose à ses cadres et militants d'aller à la rencontre de cette frange de la société. Pour cela, il faudra «prendre en charge toutes les préoccupations des jeunes et être en contact direct avec eux», a estimé le conférencier, toujours en verve quand il est devant un public acquis à sa cause, comme celui qu'il avait en face de lui à l'hôtel Soummam de la station balnéaire de Boumerdès. Il a par ailleurs mis en exergue le rôle de la jeunesse qui est, a-t-il dit, «le pilier de l'avenir», appelant à cet effet «à s'armer de science et de savoir pour faire face à tous ceux qui tentent de nous minimiser ou nous dénigrer», un objectif qui n'est atteint «qu'on conciliant entre authenticité et modernité pour hisser l'Algérie à la place qui lui sied sur la scène internationale», a-t-il soutenu, selon les propos rapportés par l'APS. Et ce sont ces conclusions qu'a tirées, de son côté, le communiqué sanctionnant ces quatre jours de travaux. Il s'agit essentiellement de prendre en charge «les doléances de la jeunesse». Des doléances résumées, essentiellement, dans un rayon ne dépassant pas «l'authenticité et la modernité». Le parti de Aboudjerra Soltani a d'ailleurs lancé un sondage sur son site Internet pour connaître les vraies aspirations de la jeunesse. Le travail vient en tête des réponses des soldés avec plus de 61% devant le mariage à 14%, l'enseignement à 12% et… l'immigration à 11%. A. B.