Photo : S. Zoheir Par Youcef Salami Gros chapitre dans la politique énergétique, le dessalement de l'eau de mer a été porté au premier plan des priorités du secteur de l'énergie et des mines. Les projets ont été confiés à l'AEC, une entité nationale détenue à parts égales par Sonatrach et Sonelgaz. Le programme de réalisation déjà mis en œuvre porte sur treize stations de dessalement d'une capacité globale de 2,26 millions de mètres cubes par jour. Il sera bouclé, au plus tard, en 2013, selon les projections de l'AEC. Deux unités sont déjà mises en services ; il s'agit d'El Hamma, d'une capacité de 200 000 mètres cubes par jour, et d'Arzew, d'une capacité de 88 800 mètres cubes. Les treize stations sont réparties à travers les wilayas suivantes : Oran, Alger, Skikda, Aïn Témouchent, Tlemcen, Mostaganem, Boumerdès, Tipasa, El Tarf. Ces projets ont été montés en partenariat avec des Espagnols (Befeza, Inima Aqualia, Geida), des Sud-Africains (Black and Watch), des Malaisiens (Malakof), des Singapouriens (Hyflux), des Américains (Ge Ionics)… Et ils sont financés par des banques nationales. Le dessalement de l'eau de mer, ce sont des projets complexes auxquels les sociétés nationales, qu'elles soient privées ou publiques, ne se sont pas habituées, car elles ne maîtrisent pas le procédé (la technologie de l'osmose inverse). Le dessalement de l'eau de mer reste une option coûteuse. Elle représente une proportion importante dans l'investissement étranger direct dans le secteur de l'énergie, dont les hydrocarbures tiennent le haut du pavé. La station d'El Hamma coûte plus de 250 millions de dollars, celle de Mostaganem plus de 226 millions de dollars, celle de Skikda plus de 105 millions de dollars, celle de Aïn Témouchent plus de 204 millions de dollars… Le stock des investissements directs étrangers dans le secteur de l'énergie et des mines a atteint dix-sept milliards de dollars dans l'intervalle 2000-2008, soit deux milliards de dollars par an, un chiffre appréciable, estiment les rédacteurs d'un rapport englobant les résultats enregistrés dans le secteur de l'énergie et des mines sur les huit dernières années. Ces flux comprennent les investissements des associés (partenaires) dans l'exploration et le développement des hydrocarbures, les centrales électriques, le dessalement de l'eau de mer et les activités minières.