La jeunesse qui représente plus de 70% de la population algérienne a eu la part du lion dans le discours prononcé hier par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au siège du ministère de la Défense nationale, à l'occasion de la cérémonie de la remise des grades et la célébration du 46ème anniversaire de l'indépendance nationale et fête de la jeunesse. En des termes clairs, le chef de l'Etat s'est adressé aux jeunes en soulignant d'abord avoir compris leur dynamisme, leur enthousiasme dans l'expression de leurs aspirations, mais également leurs doléances et protestation. Le président de la République a exhorté les jeunes à ne pas faire usage de la violence comme moyen d'expression de leur protestation, car la violence n'honore ni notre jeunesse ni notre pays. Le chef de l'Etat a appelé les jeunes à adhérer à la marche du développement national, à avoir confiance en eux-mêmes, en leur pays et en leur indépendance. A cet effet, il a exhorté les jeunes à s'organiser, sans pour autant préciser le mode d'organisation. Le problème de l'emploi, qui demeure l'une des raisons principales de la protestation juvénile, a été soulevé par M. Bouteflika. Considérant qu'il n'y a pas de travail humiliant, l'orateur a déploré que des jeunes préfèrent travailler dans l'administration au détriment des secteurs de l'agriculture et du bâtiment, «secteurs dans lesquels existent des opportunités d'embauche». Précisant que le dossier de la jeunesse est l'affaire de tous, le chef de l'Etat a exhorté les partis politiques et les associations de la société civile à l'action positive dans le but d'enrichir et d'élargir les espaces de dialogue avec la frange de la jeunesse. C'est avec une note d'espoir que M. Bouteflika a clos son discours en augurant un bel avenir pour nos jeunes. «Je suis certain que sur cette terre, il y a des jeunes qui contribuent activement à la renaissance du pays […] Si les jeunes étaient hier des héros de la résistance et de la libération, les jeunes d'aujourd'hui doivent être des bâtisseurs de la renaissance […].» C. B.