Photo : S. Zoheir Par Hassan Gherab En regardant un film, on ne pense pas à toute la machine mise en branle pour le produire ni à toutes les personnes qui font tourner cette machine. Il en est de même pour une pièce de théâtre. On entre, on s'assoit, le rideau se lève, les projos s'allument. On suit les évolutions des comédiens et de l'histoire. Mais on pense rarement à celui qui a écrit ou mise en scène. Encore moins à ceux qui ont élaboré les décors et la scénographie, dessiné et cousu les costumes, maquillé les comédiens ou se sont chargés de ces mille et un petits travaux et petites choses qui facilitent la tâche des autres. Ces hommes et ces femmes sont hors champ quand les caméras tournent sur le plateau et, dans les coulisses, quand les comédiens sont sur les planches. On les appelle, à juste titre, les hommes de l'ombre. Pourtant, aucun film ne peut être produit et aucune scène animée sans eux. Souvenons-nous de la grève des intermittents qui avait fortement perturbé le calendrier des festivals en France. Certains directeurs avaient même décidé d'annuler purement et simplement leur spectacle. C'est dire la place et l'importance de tous ces techniciens, machinistes, manutentionnaires, factotums,… qui constituent la partie immergée de l'iceberg dans une production artistique. Et toutes ces personnes ne sortent que rarement de l'ombre. Elles ne s'en plaignent pas, ou rarement, et aiment leur métier dont elles parlent avec fierté. Le Théâtre national algérien (TNA) ne fait pas exception. Il a, lui aussi, ses hommes de l'ombre, comme tous les autres théâtres, plateaux de cinéma ou de télévision.