La contestation qui secoue le monde universitaire depuis le lancement de la rentrée universitaire vient de s'étendre à la faculté de droit de Ben Aknoun. Suite à la suspension des inscriptions au CAPA, les licenciés en droit s'inquiètent et protestent. Les étudiants affiliés à l'UGEL (Union générale des étudiants libres) se sont exprimés de façon pour le moins bruyante, d'après le témoignage de certains jeunes diplômés concernés par le problème, sans réussir à se faire entendre. Alors, en parallèle, d'autres licenciés ont entrepris de s'unir pour régler le problème de façon plus pacifique. Au nombre de 68, ils ont entrepris de signer une lettre adressée au ministère de l'Enseignement supérieur pour se faire entendre. «Suite à la suspension sans motif de l'accès au CAPA depuis l'affichage de la décision ministérielle n° 149 du 12 octobre dernier, nous rappelons que l'ouverture aux inscriptions se fait selon l'application de la loi 91/04 en date du 08/01/1991 portant sur la profession d'avocat et ce, en vertu du décret relatif à l'organisation de la formation permettant l'obtention du CAPA», précise la lettre. Les signataires interpellent les autorités concernées sur l'absence de mesures pour accompagner et rassurer les 30 000 étudiants qui aspirent à passer le CAPA et dont seulement 3% accèdent à la post-graduation. Sans CAPA, ces milliers de nouveaux licenciés se trouvent complètement bloqués. «Etant donné que les représentants de l'UGEL s'étaient exprimés de façon bruyante la veille, les représentants du ministère se sont montré réticents à l'idée de nous recevoir», explique Rafik Boutamine, l'un des signataires de la lettre de revendications. Et d'ajouter : «On a insisté pour être reçus, ils nous ont demandé de revenir jeudi matin.» En attendant, une manifestation est prévue ce matin à la faculté de droit de Ben Aknoun. Contestation à suivre… F. B.