De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Légèreté, insouciance, passivité, tels sont les ingrédients ayant caractérisé la session extraordinaire de l'APC qui s'est tenue hier. En fait, beaucoup de questions sont restées sans réponse, à l'image du retard dans la réalisation des œuvres affiliées à la commune, des causes de ralentissement des travaux, du déphasage entre la répartition du budget de gestion et celui de réalisation… Une APC qui, de prime abord devrions-nous dire, est à la recherche de son la, huit mois après l'installation de ses membres. L'ordre du jour consacré au budget supplémentaire et aux avenants -annexes 2008- a donc été entériné sans échanges fructueux de la part des élus excepté un «mini-débat» qui s'émousse et cède la place à une autre interrogation qui trouvera le «finish» escompté dans l'approbation à main levée. De ce fait, on aura frôlé les débats sur les chantiers «éternels» de Constantine relevant de la mairie. Celle-ci continue de cumuler les retards dans différentes réalisations, puisqu'on relève des projets datant de 2004 et bien avant. «Il faut s'organiser pour redonner un second souffle à ces chantiers en souffrance. Aussi, il est question de désigner des commissions capables d'assurer le suivi dans différents projets», devait proposer un élu qui précise : «Constantine ne profite pas pour autant du programme communal de développement [PCD] en raison du retard accusé dans les travaux.» Une manne qui passe sous les yeux de la commune, la privant ainsi d'autres inscriptions. Cela est du moins justifié par l'anomalie enregistrée dans le budget 2007 qui laisse 114 milliards de centimes non exploités contre 80 seulement sur le montant initial de 194 milliards destinés à 139 Nprogrammes. Les autres points débattus portant sur les avenants du parking à étages dont les travaux sont assurés par l'entreprise ENGOA sont estimés à près de 4 milliards de centimes répartis sur trois étapes de réalisation. Par ailleurs, 2 milliards de centimes ont été alloués aux travaux du marché Boumezzou. D'autres points ont été soulevés au cours de cette session, notamment la régularisation du lot de terrain N 945 bis, 946 bis dont la superficie est de 1 202 m2, situé à la cité Boussof. L'assemblée a décidé de fournir un acte administratif au bénéficiaire qui occupe les lieux depuis 1987, après avoir subi une expropriation assortie d'une «bonne» indemnisation, estime-t-on. En ce concerne le cas de la fourrière (implantée à la zone industrielle Palma) où un incendie s'est déclaré il y a un mois, il a été décidé de mettre sur pied une commission en vue d'assurer la vente aux enchères de l'ensemble du matériel. Le dernier point consacré au foncier et aux domaines et se rapportant à l'attribution de locaux à l'Agence nationale de l'emploi au niveau de Sidi Mabrouk a connu une turbulence particulière se traduisant par le fait que ladite attribution n'a pas fait participer les acteurs concernés. Et, pourtant, on approuve et on passe aux dernières affaires du jour se rapportant aux volets éducatif, culturel et sportif. Aucune tuile ne bloquera encore l'approbation de ces derniers points. Un conclave avec un débat scolaire qui diffère la résolution des préoccupations des citoyens.