De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La reprise des cours à Constantine demeure effective dans les deux premiers paliers seulement contrairement au cycle du secondaire qui maintient la protesta par le CNAPEST toujours en quête de mesures concrètes sur le terrain. De fait, les lycées de la capitale de l'Est ont continué de renvoyer des élèves pour s'engager dans la dernière ligne droite de ce mouvement de protestation dans sa troisième semaine consécutive, selon les coordinateurs de cette ligue. Ce matin, les professeurs seront renseignés sur la reprise ou non des cours, car le CNAPEST effectuait hier son «meeting» en présence des syndicalistes des autres wilayas pour tracer un feuille de route susceptible d'être appliquée sans être renvoyée aux calendes grecques, estime le responsable M. Bouceta, indiquant qu'«il faut opter pour un calendrier ferme avec la tutelle qui devrait mettre à exécution les garanties promises aux enseignants». En d'autres termes, le conseil affiche une «suspicion» envers Benbouzid, craignant d'éventuels reports dans la prise en charge effective des revendications des professeurs grévistes relevant notamment de ce troisième niveau d'enseignement. C'est pourquoi le CNAPEST n'a pas voulu rompre ce débrayage. Cette appréhension est justifiée par le coordinateur de Constantine qui atteste que, par le passé, «on a perdu 2 années jusqu'en 2008», ce qui «nous pousse à ne pas renoncer sans résultat tangible, voire un PV consignant l'entame des résolutions promises», conclut notre interlocuteur. Quant à l'UNPEF, ce dernier a appelé à la reprise au lendemain de la plate-forme approuvée par le département de l'éducation. Du moins, le responsable de l'union, qui s'est félicité des accords du ministère, laisse planer un doute à peine voilé. C'est-à-dire la reprise à la teinte «provisoire» resterait tributaire aussi des résultats des travaux qui seront livrés le 31 décembre par les comités désignés habilités à éplucher les dossiers. Sur un autre chapitre de cette reprise des cours, on apprend qu'il reste à réguler le dispatching des cours ratés. A cet effet, un conseil regroupant la direction de l'éducation et les chefs d'établissement est attendu cette semaine pour tracer un programme de rattrapage spécifique à chaque école. «Il faut savoir que les établissements ont observé des arrêts de cours distincts. Cela dit, chaque directeur établira un planning pour refaire les cours, quitte à entrevoir les vacances d'hiver pour pallier l'éventuelle surcharge», a confirmé le directeur de l'académie en soutenant que «les élèves doivent recouvrer les leçons ratées». Une façon de dire que, si les enseignants ont obtenu gain de cause, il appartient à ces derniers d'honorer leur «professionnalisme» envers leurs élèves.