L'appel lancé par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) pour une grève ouverte a été timidement et diversement suivi dans les structures hospitalières de la capitale. Médecins généralistes, chirurgiens-dentistes et autres personnels de la santé n'ont pas répondu favorablement à ce débrayage illimité. D'ailleurs, cette action de protestation ne s'est pas faite ressentir au niveau des centres hospitalo-universitaires, à l'image du CHU Mustapha Pacha et de celui de Beni Messous. Et sans omettre, toutefois, les établissements hospitaliers spécialisés et les centres de proximité. Les praticiens continuent faire leur travail comme d'habitude. Au niveau du service ORL du CHU Mustapha Pacha, les médecins exercent leur fonction le plus normalement possible. La même activité régnait parmi les paramédicaux. Le même constat a été fait au niveau des autres services de ce CHU, à savoir ceux de gynécologie et néo-natalité, de chirurgie générale, de radiologie et bien d'autres encore. Consultations, contrôle, programmation, orientation, analyses, des activités médicales ont été menées, soit par les praticiens, les laborantins, les techniciens en radiologie ou par les paramédicaux, tout au long de la journée d'hier. Contrairement aux précédents mouvements de protestation déclenchés par la corporation des médecins durant cette année, l'engouement ne semble pas avoir gagné les blouses blanches. Au CHU de l'ouest d'Alger, en l'occurrence Beni Messous, le mot d'ordre n'a pas été suivi et l'ambiance était active. La raison de ce manque d'enthousiasme pour la grève tient, apparemment, à un problème d'organisation et de communication. «Aucun membre du syndicat n'est passé par ici pour nous mettre au courant de cette grève. Il n'est pas tout à fait sérieux, à mon avis, de suivre le mouvement après avoir lu un communiqué publié dans la presse. Il n'y a pas de dialogue au sein même du syndicat», nous confie un médecin généraliste rencontré lors de notre passage dans cet établissement sanitaire. Et de poursuivre : «Cela relève du manque de communication, une attitude qui ne cesse de faire défaut, même au sein de cette corporation syndicale». De tels propos sont multiples et convergent dans le contenu dans les différents centres de proximité et de soins de la capitale. Par ailleurs aucun chiffre ou commentaire n'a été avancé par la formation syndicale initiatrice de ce mouvement de grève. Les prochains jours donneront peut-être plus d'espoir au SNPSP. N. B.