Photo : Riad Par Ziad Abdelhadi Suite à la décision prise par le président de la République en février 2009 d'effacer la dette des agriculteurs, ce ne sont pas moins de 2 500 exploitants agricoles qui ont bénéficié de cette mesure, en attendant une autre liste de potentiels concernés. Une ordonnance qui, certes, était grandement attendue dans le milieu des gens de la terre. Ces fellahs, faut-il le rappeler, endettés pour la plupart depuis plus de deux décennies, se sont retrouvés, peu à peu, à délaisser leurs activités sur les terres du domaine privé de l'Etat, car n'exploitant leurs périmètres agricoles qu'en partie ou par saison alternée. Une jachère imposée pour cause de défaut de financement de campagne. Et, par voie de conséquence, des exploitations agricoles individuelles ou collectives (EAI/ EAC), se sont retrouvées à l'abandon dans un état d'abandon partiel. Des terres à haut rendement méritant un autre sort que celui d'être sous-exploitées. Pis, pour survivre, des exploitants ont carrément enfreint la loi qui leur accorde un droit de jouissance et non de propriété, louant leurs périmètres à des particuliers, étrangers au secteur. D'autres sont entrés en partenariat avec des opérateurs économiques. Mais un grand nombre d'agriculteurs endettés ont pris leur mal en patience et ont préféré ainsi tenter de rembourser leurs dettes tant bien que mal. Ce que d'ailleurs certains ont réussi au prix de grands sacrifices. Il faut dire que, devant l'inexploitation des terres observée ici et là, notamment sur des terres dites fertiles, les pouvoirs publics se devaient de trouver une solution. La décision d'effacer la dette des agriculteurs s'inscrit dans la perspective d'une exploitation maximale des terres arables. En effet, les agriculteurs endettés, libérés de ce lourd fardeau, pourront reprendre du service. Les portes du crédit bancaire leur étant de nouveau ouvertes et, de ce fait, ils se retrouvent éligibles au crédit sans intérêts RFIG.