Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Les structures de santé de la wilaya de Bouira n'ont jamais été autant sollicitées par les citoyens et les malades que cette année. Quotidiennement, la prise en charge des malades est endossée en grande partie par les services d'urgences, sans oublier ensuite les prestations importantes qui sont fournies par les autres services des établissements hospitaliers, où les médecins et spécialistes ne cessent d'intervenir. Au niveau de Bouira, où le secteur est doté d'un EPH, de deux EPSP et de plusieurs centres de santé de proximité, la valse des ambulances entrant dans l'hôpital ou le quittant de jour comme de nuit, est presque ininterrompue. Le personnel médical sur place est quelque fois submergé par l'arrivée des malades, notamment vers les services d'urgences, car c'est là que les patients vont avoir les premiers soins et recevoir le premier diagnostic et subir des analyses avant d'être admis dans un quelconque service pour des soins poussés. En effet, depuis l'été, les urgences ont eu à prendre en charge des centaines de citoyens, notamment ceux qui ont souffert par d'intoxications alimentaires engendrées durant la période estivale par l'absence d'hygiène et aussi durant la période du Ramadhan où ces structures restent fonctionnelles jusqu'aux dernières heures de la nuit. Avec la rentrée de septembre, les services des urgences sont sollicités à la même cadence ; des dizaines de blessés des accidents de la route et des accidents domestiques s'ajoutent quotidiennement aux malades qui sont orientés pour des soins. L'apparition de la grippe porcine au niveau de la wilaya est venue accentuer l'affluence des malades vers les services d'urgences. Ce sont des dizaines de citoyens qui se dirigent chaque jour vers ces structures, certains portant quelques signes semblables à ceux de la nouvelle maladie, et cherchant à être pris en charge par les médecins et les agents paramédicaux sur place. Les citoyens sont terrorisés par les différentes informations concernant l'augmentation phénoménale du nombre des malades à travers le monde et dans le pays. Les services de santé publique ont dû alors réserver tout un bloc au niveau des hôpitaux, pour aménager un espace d'isolement et de traitement pour les malades atteints. Ces blocs de référence ont été équipés des moyens propres dont disposait l'hôpital, avec quelques apports en équipement, exigés par la conjoncture. Sur le plan du recrutement de médecins, généralistes et spécialistes, les quotas fixés par la fonction publique sont loin de répondre aux besoins des structures, alors que des dizaines de médecins fraîchement formés sont au chômage en raison du manque de postes budgétaires. Face à la situation dictée par l'augmentation du nombre de malades transférés vers les urgences, l'hôpital Boudiaf de Bouira a été pourvu, au cours de la semaine dernière, d'un service dit «SAMU». Selon les responsables, ce service est équipé de trois ambulances médicalisées qui peuvent faciliter l'intervention du personnel soignant, notamment pour les blessés nécessitant des soins rapides sur place ou les malades qui résident dans les quartiers périphériques de la ville. D'autre part, le SAMU s'occupe de l'organisation et de la mise en œuvre des secours médicaux en cas d'accident collectif ou de catastrophe. Il collabore avec les autres organisations et systèmes (Protection civile, gendarmerie, etc.), puisque ce service sera équipé de postes radio. Les ambulances du SAMU sont équipées de tout le nécessaire pour porter secours aux malades, de jour comme de nuit. Les responsables ajoutent que quatre autres SAMU seront prochainement installés au niveau des hôpitaux de Lakhdaria, de M'chedallah, de Aïn Bessem et de Sour El Ghozlane.