à l'occasion du nouvel an amazigh, célébré chaque 12 janvier de chaque année, le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) organise du 9 au 13 janvier une pléiade d'activités artistiques et culturelles dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Ainsi, dimanche prochain, le complexe culturel Aïcha Haddad accueillera des spectacles animés par des troupes folkloriques locales. Il est également prévu l'inauguration d'une série d'expositions d'artisanat traditionnel telles que celles dédiées à la poterie, à la vannerie et à la broderie. Le public est aussi convié à assister au vernissage d'une exposition d'arts plastiques, dont la série Mémoire du passé de Noureddine Hamouche, les œuvres intitulées le Monde berbère : signes et significations, d'Abdeslam Amraoui et celles d'Ahmed Bilek avec la série la Kabylie : villages et paysages. La caricature est aussi présente avec les caricatures thématiques d'Abdelkrim Ghezaïli. Dans le cadre de la manifestation, un Salon du livre autour de la thématique de la création et de la recherche amazighes sera aussi organisé. En plus de la nourriture spirituelle, l'art culinaire sera présent avec des dégustations de plats chenouis, oranais, tlemcéniens, mozabites et kabyles.Une table ronde sera organisée dans la matinée du 12 janvier, autour de la thématique de l'édition en tamazight. Dans l'après-midi, à la maison de la culture Mohamed Boudiaf, de Bordj Bou Arréridj, le Théâtre régional de Béjaïa donnera une représentation de la pièce théâtrale le Foehn, adaptée d'un texte de Mouloud Mammeri et mise en scène par Djamel Abdelli. Une soirée artistique sera animée par plusieurs artistes, à l'instar des groupes «Izenzaren» et «Itran» et aussi Djamel Kaloun, Amar Azghal, Mohand Ouali Kezzar et Slimane Chabi. Au-delà de la célébration culturelle et identitaire, il est à souligner que la tradition de Yennayer est célébrée dans la plupart des villes d'Afrique du Nord où traditionnellement toute la famille se réunit autour d'un repas copieux selon les rituels des différentes régions. Dans la région du Centre perdure la coutume de mettre le plus jeune membre de la famille dans une «djefna» et de verser sur sa tête le contenu d'un panier en osier, rempli de treize fruits secs et confiseries, symbole de richesse et de prospérité pour l'avenir. Pour conclure, à la veille de la Coupe d'Afrique des nations et d'une nouvelle épopée de l'équipe nationale de football, il est utile de rappeler que l'origine du calendrier amazigh remonte, selon les chercheurs, à l'an 950 avant J.-C., coïncidant avec l'épopée du roi numide Sheshonk (Chachnaq 1er) parti, à la tête d'une puissante armée, vers la vallée du Nil en Egypte pour sauver l'empire pharaonien alors menacé. Sheshonk devint pharaon d'Egypte et fonda la XXIIe dynastie avec comme capitale Boubastis. S. A.