Des opérateurs maghrébins, italiens et français de l'industrie du papier ont étudié hier lors d'une rencontre organisée à l'hôtel Hilton les opportunités d'investissement dans ce créneau. Ce rendez-vous d'affaires organisé dans le cadre du projet Paper Med, un projet cofinancé par le programme européen Invest In Med a pour objectif de développer la coopération entre les industriels du secteur au plan maghrébin et méditerranéen. Organisée conjointement par le bureau de promotion des échanges de l'ambassade d'Italie, la Chambre de commerce de Lucca, une région italienne connue pour son tissu industriel du papier, et la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), cette rencontre a permis aux participants de faire le point sur les besoins de leurs pays dans ce secteur, particulièrement l'industrie mécanique. Un segment ou l'Algérie enregistre un énorme retard, de l'avis même du représentant de la Confédération générale des entrepreneurs algériens, M. Habib Youcefi. Lequel a rappelé l'utilité de transfert de technologies. «La présence de la CGEA à une telle rencontre est très significative dans le cadre de ses relations avec Invest In Med et avec la Confédération du patronat italien», a noté M. Youcefi lors d'une conférence de presse organisée en marge de la rencontre. Non sans avoir rappelé au préalable que l'industrie du papier a été «longtemps délaissée en Algérie malgré l'existence d'opportunités d'affaires.» L'heure est actuellement à la recherche d'un partenariat gagnant-gagnant entre toutes les parties. Cette rencontre n'est pas la première pour cette année. D'autres rendez-vous sont prévus, le premier en mai prochain à Tétouan (Maroc) à l'initiative de la chambre de commerce de cette région. Le deuxième à Lucca (Italie) où se tiendra en octobre prochain la Foire internationale de l'industrie papetière. Ce qui est clair aujourd'hui c'est que les PME italiennes, connues pour leurs performances dans ce domaine, veulent renforcer leur présence en Algérie. Et ce, d'autant que les conditions d'investissement en Algérie ne constituent nullement une entrave pour les Italiens. Le représentant de l'Institut italien pour le commerce (ICE), M. Samuel Porsia, l'a bien noté. Rappelant l'intérêt croissant et constant de l'intérêt italien aux affaires en Algérie. «Nous n'avons pas connu de diminution de présence italienne en Algérie avec les nouveautés introduites en matière d'investissements», a-t-il tenu à préciser. Et de conclure : «Après le boom, en 2008, du nombre d'entreprises italiennes désirant investir en Algérie, beaucoup d'autres continuent de manifester leur volonté de venir s'y installer.» S. I. L'Algérie a exporté pour 3 milliards d'euros vers l'Italie au 1er semestre 2009 Durant le premier semestre 2009, l'Algérie a exporté selon l'ICE une valeur de 2,99 milliards d'euros vers l'Italie, principalement des hydcroabures. Les importations algériennes se sont évaluées en parallèle à 2,14 milliards d'euros. Avec ces chiffres, la balance des échanges est favorable à l'Algérie. Et ce, en attendant le bilan global pour 2009. L'on s'attend d'ores et déjà à ce que ce dernier soit positif. 15 millions d'euros d'importations de papier au 1er semestre 2009 Intervenant à l'ouverture de la rencontre,l'ambassadeur d'Italie en Algérie, M. Giampaolo Cantini, s'est félicité de la qualité des relations algéro-italiennes, appelant, par ailleurs, à les développer davantage sur les plans économique et commercial. Au total, en 2008, les investissements directs italiens en Algérie se sont élevés à 247,11 millions d'euros soit 9% du total des investissements. En matière d'attribution de marchés, l'Italie a arraché des contrats d'une valeur de 4,5 milliards d'euros au premier semestre 2009 dont 2,5 milliards dans les hydrocarbures et 300 millions dans le BTPH. Aussi, concernant l'industrie du papier, l'Algérie a importé pour 15 millions d'euros de papier de l'Italie au cours du 1er semestre 2009 contre 30 millions d'euros en 2008. Actuellement, 155 entreprises italiennes interviennent sur le marché algérien, ajoutant que l'Italie avait exporté en 2008, l'équivalent de 30 millions d'euros de produits papetiers.