De notre correspondant à Constantine A. Lemili Le transport de joie attendu n'était pas au rendez-vous à Constantine suite à la qualification de la sélection nationale de football pour les quarts de finale de Coupe d'Afrique des nations. Etonnant quand même pour des milliers de personnes réagissant habituellement au quart de tour au moindre résultat positif de Saïfi et ses coéquipiers. En fait, une telle réaction, voire absence de réaction était prévisible, en ce sens que le détachement des Constantinois en général et des fans de l'EN, en particulier, a pris forme au soir de la défaite enregistrée face au Malawi. La victoire, quelques jours plus tard, contre le Mali n'avait déjà pas rétabli le ressort, visiblement cassé, annonciateur d'un désamour qui ne disait pas seulement son nom. Pis, l'heure n'était plus qu'à la distanciation par rapport à ce qui faisait l'orgueil de tout un peuple mais littéralement à la critique acerbe après la rencontre face au Malawi pour prendre l'allure d'un procès d'intention pour la suite des évènements. Les Constantinois n'ont pas fait la fine bouche quelques minutes après le coup de sifflet final de la rencontre sinon de la victoire acquise contre les Maliens, mais légitimement dans leur majorité ils y gardaient un goût d'inachevé, en ce sens que la ligne offensive n'arrivait toujours pas à s'exprimer et que c'était encore un défenseur (Halliche) qui faisait la différence. D'aucuns nous diront que dans la matinée d'hier, quelques personnes approchées au sujet de l'actualité de la sélection nationale, autrement dit sur la qualification, ont jugé inopportun de s'exprimer sur un non évènement, alors qu'un homme entre deux âges, Issam B. en l'occurrence, nous dira : «Il y a quelque chose qui m'est restée en travers de la gorge. Une sensation de déjà vu à l'amère douleur, je ne vous le cache pas, Angola-Algérie m'a paru être le parfait remake d'un certain RFA-Autriche duquel les deux équipes n'ont eu aucune gloire à tirer. Vous me direz, c'est votre droit, que c'est de bonne guerre que deux équipes gèrent une rencontre si le résultat qui peut les départager dépend d'autres paramètres. Mais pour notre cas, voire le cas de la sélection nationale algérienne, c'est tout aussi une qualification sans gloire». Le jeune homme en question aura donc superbement résumé les exigences d'un public habitué à obtenir des succès sans avoir besoin de recourir à des calculs sordides, d'autant que la sélection nationale avait sans doute les moyens de gagner la rencontre face à un adversaire dans l'incapacité de faire la même chose. Ainsi, exception faite de quelques jeunes présents dans les cafés, derboukas dans les bagages, quelques automobilistes ont lancé des klaxons, histoire de créer un effet d'entraînement, en vain. Tout le monde est donc rentré chez lui, surtout qu'il commençait à faire frais d'une part mais surtout que cette qualification n'était pas… convaincante. Aujourd'hui, chacun commence à parler du prochain match contre l'équipe de Didier Drogba même si certains, inexplicablement optimistes, espèrent voir la sélection nationale évoluer face au Burkina Faso.