C'était l'une des figures marquantes de la balle au filet, Noureddine Madiou est mort ce 22 janvier 2010 à l'âge de 69 ans, terrassé par une crise cardiaque. Venu assister à la rencontre USM-Blida-GS Pétroliers, ses équipes de toujours, particulièrement celle de l'ex-MCA qu'il chérissait, le stratège de l'équipe nationale des années fastes du volley-ball algérien, a été terrassé par une crise cardiaque à quelques minutes du coup d'envoi du match USM Blida-GS Pétroliers (N1) qui devait se dérouler à la salle Chalane de Blida. Le coach blidéen Noureddine Madiou s'affaissa soudainement sur le parquet. Accouru, le médecin de l'USMB ne put que constater son décès, suite à un arrêt cardiaque. Doyen des entraîneurs, il avait gagné beaucoup de titres et de distinctions ; il aimait le volley-ball plus que tout et était un défenseur ardent de la balle au filet, décédé sur un terrain de volley-ball parmi les siens. Le monde de la balle au filet perd l'un de ses meilleurs ambassadeurs. Après une carrière de gentleman qui l'a vu remporter plusieurs titres, Noureddine a été, dernièrement, installé en qualité d'entraîneur de l'USM Blida. Sous son influence, le GSP a remporté plusieurs titres et il fut l'auteur d'une carrière bien remplie malgré un handicap physique. Surmonter son handicap et s'imposer à un haut niveau avec toutes ses contraintes et exigences ne sont pas chose aisée. Nouredine est une exception dans le monde du sport. Infirme de naissance, avec un handicap aux membres inférieurs, il a su se frayer un chemin respectable, titillant le haut niveau avec une insolente détermination. «Il était pratiquement l'un des meilleurs passeurs et l'un des plus doués de la balle au filet au niveau national. C'était un exemple vivant, un exemple de courage et de ténacité», témoigne Mostefa Chaour, un des éléments clefs du six national des années soixante. Pourtant, il ne payait pas de mine avec une taille moyenne, petit, chétif et maigrichon, ce qui ne le prédestinait pas à ce sport où une forte corpulence est exigée, dans un sport si exigeant qui aime les hauteurs. Comme souvent, il a été le premier à choisir le camp d'entraînement et a largement participé à la renommée de ce sport. L'homme a connu de nombreux et beaux succès, notamment avec Ferkioui, Chebahi, Chenounou, Mehani et Mokhnache. Très apprécié par ses pairs, il était le doyen des entraîneurs. Très fier et heureux des succès de son club, il se rendait souvent sur les terrains même lorsqu'il n'avait pas de matches à superviser. Sa disparition laissera un grand vide parmi les férus de la balle au filet. M. G.