L'Espagne se dit satisfaite de l'annonce de la date du nouveau round informel des pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario concernant le devenir du Sahara occidental. Une satisfaction qui s'est traduite par ses félicitations sur la disponibilité du royaume chérifien et du Front Polisario de reprendre langue, sous l'égide des Nations unies, les 10 et 11 février prochains près de New York. L'Espagne estime que ces discussions pourraient ouvrir la voie à des «négociations proprement dites» susceptibles d'aboutir à des accords définitifs sur l'avenir du Sahara occidental. «Les négociations sous l'égide des Nations unies, comme le prévoit la résolution 1871 du Conseil de sécurité, ont comme éléments essentiels la disposition des parties, les principes et les objectifs des Nations unies», souligne le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un communiqué. L'objectif du processus est de «parvenir à une phase plus intensive et substantielle qui conduise à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, dans le cadre des dispositions, conformément aux principes et objectifs de la Charte des Nations unies», précise le texte. Le gouvernement socialiste de Jose Luis Rodriguez Zapatero affirme, dans ce contexte, que le règlement du conflit du Sahara occidental «est une des priorités de la politique étrangère de l'Espagne et le soutien à la négociation entre les parties et les Nations unies est une des constantes de cette politique». L'Espagne, qui réaffirme de nouveau son «soutien» aux efforts du secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon et de son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Christopher Ross, «exhorte les parties à favoriser un climat de dialogue et de compromis à même de permettre aux discussions de progresser et d'être fructueuses», conclut le communiqué. Par ailleurs, le Front Polisario a, une fois de plus, vivement condamné «l'escalade dangereuse» dans les violations des droits de l'Homme déclenchée par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés, soulignant que cela «ne contribue pas à créer un climat propice aux négociations de paix», selon le communiqué de l'agence de presse sahraouie SPS rapporté par l'agence de presse algérienne APS. «La poursuite de telles pratiques répressives du Maroc et de l'escalade dans leur rythme ne contribuent pas à créer un climat de confiance nécessaire à la réussite des efforts déployés par le secrétaire général de l'ONU et son envoyé personnel», ajoute SPS, citant un communiqué du secrétariat national du Front Polisario. Le Front Polisario a appelé à la levée de l'Etat de siège «imposé aux territoires occupés par le Maroc», et demandé à l'ONU de garantir la sécurité des citoyens sahraouis «à travers un mécanisme de protection des droits de l'Homme au Sahara occidental dans le cadre des prérogatives de la Minurso». Il a, en outre, appelé à la libération des sept militants sahraouis des droits de l'Homme ainsi que tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines. G. H.