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La «tchipa» et les passe-droits ont encore de beaux jours devant eux
Tant que le phénomène reste très peu dénoncé
Publié dans La Tribune le 13 - 02 - 2010


Photo : Riad
Par Billal Larbi
Aborder les sujets relatifs à la corruption et aux passe-droits suscite assurément les commentaires les plus passionnants. A peine nous sommes nous adressés à certaines personnes pour connaître leurs avis sur le sujet et sur d'éventuelles expériences dont ils auraient fait l'objet que leurs langues se délient. Des réactions on ne peut plus révélatrices de la sensibilité du sujet et qui en disent long sur ce qu'ont enduré ces personnes en matière de corruption et de passe-droits. Telle personne s'est vue, à la dernière minute, éliminée d'un concours en dépit du fait qu'elle ait été destinataire d'une convocation, telle autre attribue le fait qu'elle n'ait pas gravi les différents échelons de l'administration à ce qu'elle ne soit pas de la même région que son directeur… Bref, les cas où les gens se sentent lésés sont légion. On peut dire, sans risque de se tromper, qu'en matière de transgression des droits les plus élémentaires, les cas ne manquent pas. La hargne avec laquelle certains évoquent le sujet est telle que parfois, pour ne pas dire souvent, le terme corruption se mêle à celui de «hogra». Le récent scandale ayant frappé la compagnie pétrolière Sonatrach et qui, comme tout un chacun a dû le constater, a fait la une de tous les journaux, a suscité une foule de réactions, notamment chez la frange juvénile. Celle-ci n'arrive pas à comprendre qu'en ces temps où la cherté de la vie a atteint des seuils intolérables, et au moment où des pans entiers de la société peinent à joindre les deux bouts, des personnes haut placées se permettent de se servir en toute impunité de l'argent public comme s'il leur appartenait ou qu'il leur avait été légué par leurs parents. «Pour moins que rien, le ‘‘zaouali'' est mis en tôle. En revanche, les intouchables, forts des appuis qu'ils ont, font ce que bon leur semble sans que personne puisse les récriminer outre mesure. C'est l'injustice la plus criante. Il faut que cela cesse. Les coupables doivent répondre de leurs actes. Ce n'est que de cette manière que l'image de marque de l'Etat sera réhabilitée et que les gouvernants pourront gagner la confiance du peuple», insistera un étudiant rencontré aux abords de l'université de Blida, assurant qu'en matière de dépassement, d'excès de zèle et de favoritisme (dans l'octroi des notes) de la part des enseignants, des milliers de témoignages peuvent être rapportés. Abordant un tout autre domaine, mais toujours dans le but de mettre en évidence le phénomène lié aux dépassements, l'ami de notre interlocuteur s'attardera sur le mode de recrutement. «Il est de notoriété publique que, de nos jours, il est difficile, pour ne pas dire impossible, de pouvoir trouver un emploi sans interventions à un niveau ou à un autre. Certaines entreprises sont, par la force des choses, devenues familiales tellement elles comptent en leur sein des membres d'une même famille. Mon frère, titulaire du diplôme d'ingénieur d'Etat, de surcroît major de promotion, n'a pas pu trouver d'emploi 3 ans après sa sortie de l'université. Le comble, c'est que quelques-uns de ses camarades ayant refait plusieurs modules (et terminé leur cursus bien après lui) ont vite été embauchés à la faveur des relations qu'ils ont. Il faut dénoncer avec la manière la plus énergique qui soit cet état de fait car les choses n'ont que trop duré», dira-t-il. Mais pour la dénonciation, les jeunes restent sceptiques, convaincus que, tant que des intérêts persistent, personne (ou presque) n'osera dénoncer ce phénomène. «Certains font preuve d'une inégalable hypocrisie. Tout en dénonçant le phénomène, ils sont les premiers à tout faire pour s'assurer les faveurs et la sympathie de personnes influentes», conclura un jeune chômeur.


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